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M. Deiss n'approuve pas le système obwaldien

Joseph Deiss en appelle à la raison des cantons en matière de concurrence fiscale.
Joseph Deiss en appelle à la raison des cantons en matière de concurrence fiscale.
Joseph Deiss n'est pas favorable aux taux dégressifs en matière de fiscalité. Il émet des doutes quant aux choix opérés récemment par le canton d'Obwald.

Ils risquent de miner la morale fiscale, a déclaré le conseiller fédéral lors de l'ouverture de la muba vendredi à Bâle.

Les taux d'imposition devraient être le reflet d'un système
équitable et être fixés en fonction de la capacité économique,
estime le chef du département de l'économie. «Les taux dégressifs
me paraissent donc dangereux», a souligné M. Deiss.

Ils «menacent un pilier essentiel de notre régime d'imposition:
sa légitimité», a encore déclaré le conseiller fédéral. Il n'a pas
cité de canton, mais il faisait référence à Obwald qui veut attirer
de riches contribuables avec des taux d'imposition dégressifs.

Concurrence fiscale, favorable, mais pas trop

Evoquant la concurrence fiscale, le ministre de l'économie
estime qu'elle a permis à notre système fédéraliste de limiter
l'augmentation de la fiscalité. «Il faut donc se féliciter de la
discipline induite», a-t-il ajouté.



L'économie suisse affiche «une belle santé», s'est réjoui Joseph
Deiss. L'évolution de l'emploi est toutefois «décevante» et les
pertes cumulées de l'assurance chômage rendent «quasi inévitable
une prochaine révision du dispositif», a-t-il ajouté.

Besoin de réformes

La place économique suisse a besoin de réformes fiscales, estime
Joseph Deiss. Elle reste attractive et en tête dans de nombreux
domaines, «mais notre avance ne cesse de fondre». Il faut veiller à
ce que les conditions-cadre restent également favorables.



Le ministre de l'économie estime par ailleurs qu'il n'est «pas
tolérable» que la Confédération «continue à pénaliser les couples
mariés». Tous les cantons ont opté pour le splitting qui «respecte
davantage l'égalité», a souligné M. Deiss.



ATS/dsz

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Des balles dans le pied

Dans le domaine de la TVA, «une simplification radicale s'impose», a déclaré le ministre de l'économie. «C'est pourquoi je soutiens le projet d'une TVA à deux taux, voire idéalement à un seul».

La Suisse est toujours dans le «peloton de tête», mais il ne sert à rien d'être 2e ou 3e, «l'exemple d'Amgen l'a bien montré».

La Suisse se retrouve souvent à la deuxième place, «parce que nous nous tirons des balles dans le pied», selon Joseph Deiss. «Ce n'est pas une bonne carte de visite» pour la place économique suisse.

La muba pour décor

La muba est la plus grande foire commerciale de Suisse. L'hôte d'honneur est cette année la Hongrie avec 33 exposants. Au total, 1104 exposants (1009 en 2004) présentent leurs produits et services dans les halles de la Foire Suisse.

La muba se divise en plusieurs secteurs: habitat, santé, sport, jardin, ménage, multimédia, mode et dégustation. Après avoir coupé le ruban officiel, le conseiller fédéral Joseph Deiss a effectué un tour de la foire avant de prononcer son discours.