«Comme en 2004, nous avons atteint un nouveau niveau record», a commenté mardi le patron de l'UBS Peter Wuffli, cité dans un communiqué.
La vente des filiales Ferrier Lullin & Cie, Banco di Lugano,
Ehinger & Armand von Ernst et GAM à l'établissement zurichois
Julius Baer a contribué au bénéfice net à hauteur de 3,70 milliards
de francs.
Le plus grand gestionnaire de fortune privé du monde a aussi
dépassé les attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un
bénéfice net de 13,5 milliards de francs, selon l'agence
Reuters.
Des chiffres vertigineux
L'afflux net d'argent frais s'est de son côté envolé de 80% à
148 milliards de francs pour l'ensemble de l'année. Ce montant
reflète essentiellement la santé «exceptionnelle» des activités de
gestion de fortune en matière de collecte de fonds, avec des
entrées à hauteur de 95,1 milliards de francs, contre 60,4
milliards en 2004. A fin 2005, le total des actifs investis
atteignait 2652 milliards de francs, en hausse de 20%.
Gros clients rentables
Les affaires ont été particulièrement fructueuses avec les
clients apportant plus de 50 millions de francs. L'UBS compte ainsi
dans sa clientèle près de la moitié des milliardaires asiatiques.
Dans cette région, l'effectif s'est étoffé de 22% à 5398
collaborateurs, alors que le nombre total des emplois a progressé
de 3% à 69'569.
En Europe, la banque a aussi pu gagner des parts de marché,
notamment en Allemagne et au Royaume-Uni, a ajouté M.Wuffli.
Faire profiter les actionnaires
Les actionnaires de l'établissement zurichois profiteront de la
performance, le conseil d'administration proposant à l'assemblée
générale de leur verser un dividende de 3,20 francs par action, en
hausse de 7%. Un montant auquel s'ajoutera un remboursement de
valeur nominale exceptionnel de 60 centimes par titre.
Par ailleurs, l'UBS entend diviser par deux son action en juillet
prochain. A l'heure des prévisions pour l'année en cours, le numéro
un bancaire helvétique se veut optimiste. Les premières indications
font apparaître que l'exercice 2006 a demarré de manière favorable
et les opérations en préparation sont prometteuses.
ats/fb
Des chiffres record
Le bénéfice de l'UBS est le plus élevé jamais réalisé par une entreprise suisse cotée en bourse. C'est la première fois qu'un excédent en milliards à deux chiffres est annoncé.
L'UBS pulvérise le précédent record du groupe pharmaceutique Roche (8,7 milliards en 2000).
Les autres bénéfices les plus importants : l'UBS (8 et 7,8 milliards en 2004 et 2000), Novartis (7,64 milliards en 2005), Nestlé (7,56 milliards en 2002).
Seule la Banque nationale suisse a fait mieux que l'UBS: grâce aux ventes d'or, l'institut d'émission a enregistré en 2004 un bénéfice de 21,6 milliards de francs. La BNS est cependant majoritairement en mains des pouvoirs publics et ne vise pas le profit.
Une excellent 4e trimestre
Sur le seul 4e trimestre, l'UBS a aussi enregistré un résultat record de 6,337 milliards de francs, contre 2,77 milliards d'octobre à décembre 2004.
En ne considérant que les activités poursuivies, il s'est monté à 2,597 milliards, soit le meilleur 4e trimestre jamais affiché.