Par rapport à 2003, le recul s'élève même à 18%. Cette évolution s'explique avant tout par la baisse des nouvelles premières demandes de prestations.
Il y eu 78'500 nouvelles requêtes en 2005, contre 82'000 en 2004
et 86'000 en 2003.
De leur côté, les offices AI se sont montrés plus rigoureux en
leur opposant 42 % de refus en 2005, contre 38 % en 2004 et 32 % en
2003. Ils ont en outre privilégié les quarts de rentes par rapport
aux demi-rentes ou aux rentes complètes.
Répercussions sur l'aide sociale
La baisse des nouvelles rentes freine déjà la hausse des
dépenses car elle influence le nombre total des rentes. Mais elle
ne déploiera ses effets sur les finances de l'AI qu'à long
terme.
L'OFAS précise qu'il y a une limite à ce mouvement positif: tôt ou
tard, la pression sur les nouvelles rentes AI se répercutera l'aide
sociale. Fin 2005, l'assurance était endettée à hauteur de 8
milliards de francs et ce trou pourrait se creuser de 2 milliards
de francs par année jusqu'à l'entrée en vigueur de la 5e révision
de l'AI, en 2008 au plus tôt.
Mesures incontournables
Les mesures de la 5e révision de l'AI restent donc
incontournables pour assainir l'assurance. La réadaptation
professionnelle devrait stabiliser au plus bas niveau possible les
nouvelles rentes tout en garantissant le rôle social de l'AI.
L'OFAS ne remet pas non plus en cause le financement additionnel
envisagé (hausse des cotisations et de la TVA).
ats/fb
257'000 rentes versées en 2005
- Le nombre de rentes en cours continue bien sûr d'augmenter mais moins fortement qu'avant 2004.
- Si le volume de nouvelles rentes avait augmenté ces deux dernières années dans la même mesure qu'entre 2002 et 2003, on n'enregistrerait pas les 257'500 rentes (pondérées) versées à fin 2005 mais bien 17'400 de plus.
- Les nouveaux rentiers AI représentent le dixième des rentes en cours. Ils restent plus nombreux que les personnes invalides qui sortent de l'assurance, en particulier parce qu'elles ont atteint 65 ans, l'âge de l'AVS.