Elles poursuivront la médiation, à une date qui n'est pas encore établie.
Dans une déclaration lue après la rencontre, le mediateur Rolf
Bloch a dit que «les parties ont informé sur le contenu de la
procédure de consultation et qu'elles vont prendre position sous
peu».
Lors de cette troisième ronde de négociations, rien de neuf n'a
filtré sur l'avancée des discussions. Rolf Bloch a répété que
Swissmetal étudiait le profil de candidats au rachat de «la
Boillat» et qu'un groupe de travail interne cherchait des solutions
pour maintenir l'exploitation du site de Reconvilier.
Parallèlement, Swissmetal a convoqué vendredi matin la presse à
Zurich. Selon Rolf Bloch, le groupe métallurgique soleurois
n'informera pas sur l'état de la médiation mais sur «le concept
industriel» de la société.
Huit heures de discussions
Après deux rencontres à Tramelan (BE), représentants de la
direction, du personnel et d'Unia se sont retrouvés à 9h au siège
du syndicat. Les discussions, qui devaient dans un premier temps
s'achever en début d'après-midi, se sont terminées peu avant
17h.
Hormis la lecture de son texte, Rolf Bloch n'a pas fait d'autres
déclarations. Les autres participants n'ont pas commenté
l'entrevue, s'en tenant au processus de médiation basé sur la
confidentialité.
Soutien d'Employés Suisse
Jeudi également, le syndicat Employés Suisse a affirmé dans un
communiqué que seule la médiation pouvait permettre de dénouer la
crise. Pour l'organisation, il faut privilégier les solutions à
long terme sans sombrer dans l'idéologie.
Le syndicat s'est dit opposé au recours à la grève, qui a déjà
paralysé le site du Jura bernois pendant 30 jours. Il estime que la
voie légale de la convention collective de travail (CCT) aurait
donné de meilleures possibilités d'action au personnel, notamment
des négociations dans le cadre de l'association et le recours à un
tribunal arbitral.
Direction montrée du doigt
Employés Suisse condamne par ailleurs le comportement
provocateur et la stratégie poursuivie par la direction de
Swissmetal. Si elle ne veut plus posséder cette usine saine
économiquement, la firme devrait la vendre ou la rendre
indépendante, en lui laissant des bases qui lui permettent de
vivre, a noté le syndicat.
Mais il ne faut en aucun cas en couper les meilleurs morceaux, a
souligné Employés Suisse. Au lieu de licencier le personnel, il
faudrait tout faire pour les motiver à rester. La possibilité d'un
chômage partiel, préconisée par le syndicat, est à étudier
sérieusement.
ATS/dsz