Cette information a été divulguée vendredi soir par la
télévision suisse alémanique et reprise par la tsr. Outre certains
fans clubs de football et de hockey, une partie de la gauche,
notamment les Verts, fera partie du comité référendaire. Ce dernier
estime que la loi est trop sévère, inutile et
anticonstitutionnelle. Il devra récolter 50'000 signatures jusqu'à
mi-juillet.
Daniel Vischer, conseiller national zurichois écologiste, estime
que la loi "criminalise des centaines de supporters" et qu'il est
déjà possible d'agir aujourd'hui avec la législation cantonale. Le
comité a indiqué qu'il communiquera ses motivations exactes la
semaine prochaine.
Combat difficile à venir
Le combat n'est pas gagné d'avance pour le comité référendaire.
Simon Schenk, conseiller national UDC et directeur du club de
hockey des ZSC Lions, ne comprend pas que l'on puisse s'opposer à
cette loi: "Elle est importante, car aujourd'hui les hooligans
peuvent, avec un bon avocat, rester facilement impunis et cela ne
doit plus être possible".
La loi contestée, adoptée par le Parlement début mars, permettra
de créer une banque de données recensant les hooligans. Tout
hooligan pourra être interdit de pénétrer dans une ou des zones
déterminées pour toute la durée d'une manifestation sportive, voire
pour un an au plus.
Pas de match à l'étranger
Les fauteurs de troubles pourront également se voir interdire un
départ à l'étranger pour assister à un match. Troisième sanction
possible, l'obligation de se présenter à la police. Si une personne
n'a pas respecté l'une des deux injonctions précédentes, elle devra
se rendre à des heures précises au poste de son domicile.
Enfin, la garde à vue est prévue en dernier recours contre les
auteurs de violence particulièrement récalcitrants. Elle durera 24
heures au maximum.
JAB
Près de 1000 personnes visées
- Tout l'arsenal s'appliquera aux hooligans dès 12 ans, sauf la garde à vue qui ne pourra frapper que ceux âgés d'au moins 15 ans. Un millier de supporters risquent de faire les frais du nouveau dispositif.
- Selon les estimations de la police fédérale, quelque 400 personnes provoquent des heurts de manière ciblée lors de matches de football ou de hockey et 600 autres y participent occasionnellement.
- Les possibilités de saisir du matériel de propagande incitant à la violence seront par ailleurs améliorées.