Deux tiers des suppressions seront résolues par les fluctuations
naturelles et sept personnes partiront en retraite anticipée, ont
indiqué les CFF mardi dans un communiqué. Les autres bénéficieront
d'un programme d'aide pour retrouver un poste à l'interne ou
l'externe, «il n'y aura pas de licenciements», a précisé à l'ATS le
porte-parole Roland Binz.
Les postes qui vont disparaître concernent principalement les
services centraux et la division Infrastucture. La direction a
adopté 57 mesures à l'issue du réexamen des fonctions
administratives des CFF. Quelque 60 % des économies concernent les
frais de choses, 40 % les frais de personnel.
Il s'agit principalement d'améliorer les procédures internes et de
mettre un terme aux choses qui font double emploi. Des prestations
internes comme le journal des cadres sur papier seront également
supprimées.
Tout le monde à la caisse
Le résultat annuel négatif de l'entreprise a joué le rôle de
facteur déclencheur, a expliqué M. Binz. L'an passé, les CFF ont
enregistré une perte de 166 millions de francs. Une organisation
allégée doit aider l'entreprise à remettre ses finances à flots,
a-t-il ajouté. Il ne saurait être question de limiter
l'assainissement à la hausse des tarifs pour les voyageurs annoncée
la semaine dernière pour décembre 2007.
ats/ant
Mesures à venir
La direction des CFF doit encore se prononcer sur des mesures complémentaires qui permettraient d'économiser 10 millions de francs de plus.
Elle a aussi décidé de créer 30 nouvelles places de spécialistes en informatique. Ces fonctions étaient jusqu'ici réalisées à l'externe pour les CFF.
Les autres divisions des CFF ont déjà dû faire des cures d'amaigrissement. En octobre 2005, la direction a annoncé une restructuration du réseau des marchandises avec une suppression de 600 postes à CFF Cargo.
Les CFF emploient environ 28'000 collaborateurs. Quelque 12'000 postes ont été supprimés au total depuis une dizaine d'années.
Fureur syndicale
Le Syndicat du personnel des transports (SEV) est furieux: selon son vice-président François Gatabin, ce programme d'économie est «inacceptable» car on ne sait pas comment se présentera la convention collective de travail l'an prochain.
Le SEV va exiger des CFF un gel du projet jusqu'à la conclusion des négociations sur la nouvelle CCT. Les syndicats ont déjà menacé de faire grève.