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L'instabilité de l'Iran fait grimper le baril

Le baril de plus en plus cher à New York
Le baril de plus en plus cher à New York
Le prix du pétrole a battu un record historique à New York mardi et continuait d'atteindre de nouveaux sommets à Londres, porté par la crainte d'une escalade militaire entre les Etats-Unis et l'Iran.

A New York, le brut léger ("light sweet crude") pour livraison
en mai a établi un nouveau record en cours de séance à 70,88
dollars le baril, avant de reculer légèrement. Lundi il avait déjà
établi un nouveau record en terminant la séance à 70,40 dollars.
Son précédent record en cours de séance remontait au 30 août 2005,
lorsqu'il avait grimpé à 70,85 dollars après le passage de
l'Ouragan Katrina en Louisiane et dans le sud des Etats-Unis.

Flambée à Londres aussi

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en
juin a également battu un nouveau record en atteignant 72,20
dollars en cours de séance. Il s'est replié ensuite à 71,51
dollars, soit un prix encore supérieur de cinq cents au cours de
clôture de lundi.



Selon les analystes, les prix du pétrole pourraient encore grimper
tant que des risques géopolitiques en Iran et au Nigeria font
planer une menace sur l'approvisionnement mondial de brut alors que
la demande reste forte. La production actuelle répond tout juste à
la demande, soulignent-ils.

Hausse injustifiée

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) estime
que les cours du pétrole sont trop élevés et que leur hausse n'est
pas justifiée par les fondamentaux du marché, a déclaré un haut
responsable du cartel mardi.



Ce délégué a souligné qu'il n'existait pas de pénurie de brut et
que l'Arabie saoudite comme les autres producteurs de l'Opep
s'étaient déjà engagés par le passé à approvisionner suffisamment
le marché en cas de besoin.



"L'Opep est convaincue que les cours sont trop élevés. Personne ne
veut des prix aussi élevés", a déclaré le délégué. "Mais cela n'a
rien à voir avec les fondamentaux."



Agences/sch

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L'Opep: "des prix élevés nuisent à la croissance"

Le maintien de prix élevés de l'énergie peut poser un risque pour la croissance, a estimé mardi l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en disant s'attendre à une demande mondiale de brut pour 2006 en hausse de 1,7% à environ 84,5 mbj.

"Le maintien de prix élevés de l'énergie peut poser un risque pour la croissance, surtout dans des économies où les budgets de consommation sont soumis à la pression de hausse des taux d'intérêt", estime l'Opep dans son rapport mensuel d'avril publié mardi à Vienne.

D'après le cartel, l'économie américaine "devrait ralentir à la fin de 2006 et l'économie mondiale dépendra de plus en plus de la demande générée en Asie et en Europe".

Le rapport estime les perspectives plus "encourageantes" en Asie, en particulier en Chine, qu'en Europe, où existe "une incertitude politique" quant aux réformes nécessaires.

Pourtant dans l'ensemble le cartel des pays exportateurs s'attend à une croissance du PIB (Produit intérieur brut) mondiale équivalente cette année à celle de 2005.

Les prévisions de croissance de la demande mondiale de brut auprès de l'Opep et des autres pays producteurs hors cartel restent pratiquement les mêmes que le mois précédent.

"Compte tenu de premiers chiffres préliminaires complets pour l'ensemble de 2005, la demande mondiale semble avoir augmenté d'environ un million de barils par jour (mbj), soit 1,2% en 2005 à 83,1 mbj en 2005. En 2006, la croissance de la demande mondiale prévue est de 1,7% à environ 84,5 mbj en 2006, marginalement moindre que la hausse prévue" le mois dernier, selon ce rapport mensuel.

Prix à la pompe en hausse

La flambée du cours de pétrole n'est pas un danger pour la conjoncture en Suisse. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco) ne juge pas opportun de revoir ses prévisions de croissance.

Les prix à la pompe risquent en revanche de repartir à la hausse. Selon le Touring Club Suisse (TCS), il faut s'attendre à payer 1,80 le litre de sans plomb et de diesel d'ici l'ét