Modifié

Cailler: Nelly Wenger sort du bois

Nelly Wenger se retire provisoirement de Nestlé pour soigner son cancer
Nelly Wenger défend le renouvellement de Cailler
Au coeur de la polémique sur les nouveaux emballages Cailler, Nelly Wenger sort de son silence et maintient le cap. Elle refuse de parler d'échec et réfute les critiques sur les ventes en baisse de la marque.

«On compare des pommes et des poires», explique Nelly Wenger
dans une interview parue dans le «Matin Dimanche».

Elle souligne qu'un recul des ventes est normal suite à la perte
d'un client comme Denner, le deuxième en volume derrière Coop. En
comparant client par client, les ventes correspondent aux attentes,
assure-t-elle. Frigor, notamment, enregistre comme par le passé une
croissance à deux chiffres.

Critiques internes

Des chiffres toujours confidentiels, selon la politique
appliquée par le groupe veveysan pour toutes ses marques.
Toutefois, des critiques - sur un blog anonyme appelé "Suisse Real
News" dont l'auteur dit être un cadre de l'entreprise (voir
le lien ci-contre
) - disent que Nestlé Suisse manque de
transparence même à l'interne. Nelly Wenger réfute.



«Mon travail consiste à remettre l'entreprise sur le chemin du
succès. Nous sommes actuellement dans une situation de changement
important. Je peux comprendre qu'un tel contexte soit ressenti
comme difficile par certains collaborateurs.»

Le pari du changement

Les analyses, les
chiffres, les faits ne sont pas importants pour Mme Wenger. J'aime,
j'aime pas, voilà comment on est dirigé actuellement...

«Suisse», pseudo d'un blogueur


Pour Nelly Wenger, la marque Cailler était en déclin depuis
longtemps. Sa relance devenait «urgente et indispensable». En
prenant le parti du changement radical, elle était consciente que
des éléments devraient être améliorés et elle se dit à l'écoute des
consommateurs.



Reste que la campagne de lancement du relookage de Cailler, qui a
coûté près de sept millions de francs, a été entachée par des
reproches sur l'emploi de plastique non recyclable.



L'ex-directrice d'Expo.02 promet des améliorations d'ici la fin de
l'année. Le volume de PET utilisé devrait ainsi diminuer de 12 à 40
% selon les produits.

Le soutien du big boss

«Le Matin Dimanche» révèle en outre que Peter Brabeck, le patron
du groupe, assure son soutien total à la décriée directrice de
Nestlé Suisse. «Elle a osé prendre des risques et c'est ce
qu'impliquait le mandat qui lui a été confié», affirme-t-il.



«Qu'aurait-on pensé si le nouveau chocolat Cailler n'avait soulevé
aucun remous? Mais il faut toujours rester à l'écoute du
consommateur», tempère-t-il.



ats-«Le Matin Dimanche»/het

Publié Modifié

La polémique Cailler

Nestlé Suisse, et en particulier sa patronne Nelly Wenger, font la une des journaux suisses depuis des semaines.

Le relookage de Cailler, orchestré par l'architecte Jean Nouvel, a suscité une vive polémique.

Les associations de défense des consommateurs dénoncent le nouvel emballage peu écologique.

Certains distributeurs sont aussi mécontents: Denner a cessé de vendre le chocolat Cailler, jugeant le nouveau prix d'achat trop élevé.

Quant aux consommateurs, certains n'en reviennent toujours pas de devoir payer plus cher des produits dont seul l'emballage a été modifié.

Contradictions chez Jean Nouvel

Du côté des Ateliers Jean Nouvel, chargés de développer les nouveaux emballages, les prises de positions divergent.

Dans une interview parue samedi dans «24 heures», la directrice de projet Sabrina Letourneur assurait que l'idée du PET était soutenue par Nestlé malgré les remarques des Ateliers sur le recyclage.

Le jour-même, Nestlé s'est empressé de faire contester ces propos par le directeur général des Ateliers, Michel Pélissier. Et dans une interview au «Matin Dimanche», Jean Nouvel lui-même s'inscrit en faux contre cette affirmation. «Je ne peux même pas m'imaginer qu'une de mes collaboratrices ait pu dire cela.»

Loin de renier la paternité des boîtes, l'architecte se dit fier de leur esthétique. «Depuis le départ, mon concept repose sur l'idée de translucidité, de miroitement et de brillance. Le PET réunit toutes ces caractéristiques.»