Réunis à la Reitschule de Berne, environ 60 militants se sont
livrés à un débat animé sur ce sujet, a indiqué le GSsA dans un
communiqué. Selon lui, les exportations d'armes suisses servent en
ce moment avant tout à la «prétendue guerre» contre le terrorisme.
La Suisse ne doit pas se mêler de cette guerre menée pour des
ressources énergétiques, poursuit le Groupe.
Le GSsA veut interdire l'exportation et le transit par la Suisse
de matériel de guerre, y compris les technologies pouvant servir à
en fabriquer. Il s'agit d'éviter que les entreprises suisses ne
contournent l'interdiction en vendant des plans à l'étranger ou en
faisant produire du matériel sous licence.
Les Pilatus aussi
Selon le texte de l'initiative, les simulateurs, les avions
d'entraînement militaires comme les Pilatus, ainsi que les armes de
petit calibre et leur munition sont également concernés. Ces
dernières sont en effet des armes de destruction massive, estime le
GSsA: la plupart des décès dans les zones de guerre leur sont
imputés.
Rares exceptions
Parmi les rares exceptions prévues figurent les engins de
déminage humanitaire, ainsi que les armes de sport et de chasse.
Cela pour autant que ces dernières ne puissent être utilisées sous
la même forme comme armes de combat. Le texte de l'initiative a été
soumis à la Chancellerie fédérale pour examen préliminaire et
traduction. La récolte de signatures commencera probablement à
mi-juin ou début juillet.
ats/suh
Soutien de la jeunesse socialiste
Les organisations suivantes ont décidé de porter ce projet aux côtés du GSsA: "A gauche toute", la Jeunesse socialiste suisse, ainsi que le "Christlicher Friedensdienst".
Les Verts, qui ont participé activement aux travaux préparatoires, le PS, ainsi que d'autres organisations prendront position dans les semaines qui viennent, selon le GSsA.
"La fin de l'industrie d'armement"
La Communauté de travail pour une armée de milice efficace et assurant la paix (CMEP) a aussitôt réagi à la décision du GSsA.
Selon elle, une telle initiative impliquerait la fin de l'industrie suisse de l'armement. Le monde n'en deviendrait pas plus pacifique pour autant, indique-t-elle dans un communiqué.
La législation actuelle est suffisante, ajoute la CMEP. Elle permet à la Suisse de remplir ses obligations internationales sans renoncer à sa propre sécurité et à sa capacité industrielle.