Une telle augmentation ne coûterait que quatre milliards de
francs supplémentaires entre 2008 et 2011, a-t-elle déclaré dans un
entretien publié samedi par la «Neue Luzerner Zeitung». Elle suit
ainsi les souhaits de son parti (voir
encadré).
La hausse prévue par l'exécutif ne suffira pas, estime encore Mme
Leuthard, à la tête du Département de l'économie (DFE) depuis un
mois. Le développement des Hautes écoles spécialisées (HES) coûte
cher, a-t-elle justifié. La formation professionnelle nécessite
plus de moyens pour lutter contre le chômage des jeunes.
Mécontentement justifié
Selon elle, le mécontentement exprimé par les cantons, qui
exigent une hausse de 8%, est justifié. Si l'augmentation de 4,5%
décidée par le Conseil fédéral a toutefois le mérite de ne pas
mettre en péril la formation en Suisse, la répartition des moyens
n'a pas été suffisamment discutée, indique encore Doris
Leuthard.
ats/het
La formation au menu de Watteville
Le PS, le PDC et le PRD se sont mis d'accord vendredi sur le principe d'une hausse de 6% et non de 4,5% lors des entretiens de Watteville.
Ces formations, qui forment ensemble une majorité au Parlement, n'ont cependant pas réussi à convaincre l'UDC, qui veut se contenter d'augmenter de 3,5% l'enveloppe de 4,56 milliards de francs prévue dans le budget 2007.
De leur côté, les socialistes et les radicaux sont même prêts à aller au-dessus de 6%. Les premiers ont réaffirmé leur volonté de grimper à 10%, les seconds à 8%.
Ils continuent toutefois de diverger sur le mode de financement. Le PRD veut en effet financer 4,5% sur le budget de la Confédération tandis que les 3,5% restants devraient être pris en charge par une fondation encore à créer.