L'amarrage s'est effectué comme prévu à 16h52 suisses, après une
course-poursuite sur orbite de 48 heures. «Le contact est
confirmé», a déclaré l'Agence spatiale américaine au centre de
contrôle de Houston. La rencontre s'est effectuée à 342,62 km
au-dessus du Pacifique à plus de 29'000 km/heure, selon une
chorégraphie orbitale très précise pour pouvoir maintenir un
alignement parfait et le verrouillage des deux entités.
Elle a été suivie une heure plus tard par l'ouverture du sas entre
la navette et l'ISS, ayant chacune une masse de cent tonnes. Les
sept membres d'équipage de la navette et les deux occupants de
l'ISS ont ainsi pu se réunir.
Photos de la navette
La navette restera amarrée à l'ISS huit jours. Elle doit livrer
plus de douze tonnes de fret dont deux de vivres. Discovery
rapportera sur Terre deux tonnes de déchets accumulées depuis un an
dans l'ISS.
Avant l'amarrage, l'équipage de l'ISS a pu prendre 300 photos du
ventre de la navette pour détecter des dommages éventuels de son
bouclier thermique. Cette procédure est devenue la norme depuis la
catastrophe de Columbia le 1er février 2003. Un fragment de mousse
isolante de 700 grammes, détaché du réservoir externe de Columbia
dans les deux premières minutes de l'ascension, avait percé la
protection thermique de son aile gauche, conduisant à sa
désintégration lors de sa rentrée dans les couches denses de
l'atmosphère.
Pas d'inquiétude
Des images prises par des caméras pendant l'ascension de
Discovery mardi ont montré plusieurs petits morceaux de mousse
tombant du réservoir externe. Toutefois, les responsables de la
NASA ont indiqué ne pas s'inquiéter de ces débris trop petits pour
avoir provoqué des dommages.
La NASA espère que cette nouvelle mission, la deuxième seulement
depuis la catastrophe de Columbia, va marquer le retour à des vols
réguliers de navettes, indispensables pour achever l'ISS, à moitié
construite.
ats/jab
La mission en direct sur NASA TV
On savait déjà que la NASA proposait aux internautes un des sites scientifiques les plus riches de la planète. Il est ainsi par exemple possible de visionner en direct les décollages et les atterrissages des grandes missions. De même, des milliers de clichés astronomiques sont à la disposition des férus d'espace.
L'Agence spatiale américaine fait encore une fois très fort pour cette mission. Il est possible de suivre en direct l'avancement de la mission STS-121. Les internautes peuvent voir la navette, la station spatiale internationale, la salle de contrôle et même écouter certaines conversations. A certaines heures, l'agence diffuse des contenus éducatifs ou rediffuse les images fortes de la mission.
Ces retransmissions sont sponsorisées par Yahoo et Akamai, une société spécialisée dans la diffusion de vidéos sur internet grâce à une constellation de serveurs disséminés de par le monde. Le système semble si pratique qu'il existe non seulement un canal pour le grand public, mais aussi un ou plusieurs autres pour le personnel de l'agence...
XS