Le boom de l'économie suisse

Conséquence logique de cette vitalité: de nombreuses entreprises
disent avoir de la peine à trouver du personnel qualifié, affirme
l'institut d'émission dans son bulletin trimestriel diffusé mardi.
La banque centrale fonde ces observations sur des entretiens avec
quelque 150 entreprises.

Dans l'industrie, les responsables de sociétés parlent «parfois
de surcharge ou de surchauffe», selon la BNS. Pratiquement toutes
les branches et entreprises sont en essor. Celles pour qui ce n'est
pas le cas doivent leur évolution mitigée à des problèmes
structurels.



Dans les services, le tourisme ainsi que l'hôtellerie et la
restauration se sont montrés «très satisfaits de la saison d'été»,
en dépit du mauvais temps du mois d'août. Ce secteur était plus
modéré en début d'année.



Les banques ont donné quant à elles «une image très positive» de
leurs affaires. Malgré la hausse des taux d'intérêt, le marché des
hypothèque demeure vigoureux.

Pas d'euphorie chez les détaillants

Le seul véritable bémol émanant du tertiaire provient des
détaillants. Les ventes progressent, disent-ils, mais «le climat
est loin d'être euphorique». Le consommateur recherche
prioritairement les produits les plus bas de gamme, en tout cas
pour leur usage quotidien. Les commerçants axés sur le luxe sont en
revanche «pour la plupart satisfaits».



La construction vit une situation totalement inverse. Elle ne
connaît pour l'heure aucun essoufflement. Les interlocuteurs de la
BNS évoquant un prochain tassement reste «rares». La construction
de logements continue à progresser tambour battant, tandis que
certains entrepreneurs assurent observer une reprise dans
l'édification de bureaux et sites industriels.



Résultat, «le manque de personnel entrave considérablement la
production». La possibilité de recruter dans l'Union européenne
(UE) ne parvient pas à contrer ce phénomène. Les branches les plus
lésées par ce phénomène sont le bâtiment ainsi que les sociétés
actives dans des domaines techniques.



ats/sch