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Un pan de l'Eiger s'est effondré

Un immense nuage de fumée s'est dégagé de l'Eiger (F. Buser)
Un immense nuage de fumée s'est dégagé de l'Eiger (F. Buser)
Environ un tiers des deux millions de mètres cubes de la masse instable de roche qui menace de s'effondrer sur la face est de l'Eiger s'est écroulé jeudi soir. Un épais nuage de poussière s'est formé au-dessus de Grindelwald (BE).

Entre 500'000 et 700'000 mètres cubes de pierres se sont écrasés
sur le glacier situé en contrebas peu avant 20h00, a indiqué à
l'ATS Kurt Amacher, chef des secours de la section de Grindelwald
(BE) du Club Alpin Suisse, confirmant une information du
téléjournal de la télévision suisse alémanique (SF DRS).



Selon M.Amacher, le reste des 2 millions de mètres cubes de roche
devrait s'effondrer prochainement. En milieu de journée, un pic
rocheux de 30 mètres de haut s'était déjà détaché, engendrant
beaucoup de poussière. Mais le développement de celle-ci est resté
limité en raison des pluies orageuses.



L'autre pan de la vallée, là où passe un chemin pédestre, n'est
pour l'heure pas menacé, a précisé le géologue Hans Rudolf Keusen.
La partie instable de l'Eiger continue toutefois à être surveillée
de près.



ats/sun

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Chutes plus fréquentes

Les chutes de pierres semblent être de plus en plus fréquentes en Suisse. En juin déjà, des roches avaient déboulé sur l'autoroute à Gurtnellen (UR).

Les années précédentes, de tels incidents ont eu lieu à maintes reprises. L'attention s'était tout particulièrement focalisée sur les montagnes durant l'été de la canicule de 2003: un éboulement s'était produit au Cervin et un pan de rocher avait détruit une galerie de la route du Grand-St-Bernard, près de Sembrancher (VS).

L'instabilité de la roche provient du réchauffement climatique. Le sol de montagne, souvent gelé en profondeur (le permafrost ou pergélisol), même en été, subi ce réchauffement et le dégel accentue la friabilité de la masse rocheuse.