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Radicaux: "oui " au milliard à l'UE

Hans-Rudolf Merz, ministre des finances
Hans Rudolf Merz a plaidé à Morat pour une Suisse ouverte
Les radicaux disent «oui» au milliard de cohésion pour les 10 nouveaux membres de l'UE. Réunis à Morat le 19 août, ils ont décidé sans opposition de soutenir la loi sur la coopération avec les pays de l'Est, en votation le 26 novembre.

Le Conseil fédéral a lui-même proposé de mettre à disposition
ces moyens sur dix ans afin de lutter contre les disparités, a
rappelé le conseiller aux Etats Peter Briner (PRD/SH) devant
l'assemblée des délégués. La Suisse n'est pas le seul non-membre de
l'UE à avoir pris une telle initiative. La Norvège apportera son
soutien à ces pays avec un montant de 1,7 milliard de francs
réparti sur cinq ans, a-t-il ajouté.

Danger pour les bilatérales

Le milliard de cohésion n'est pas le prix à payer pour l'un ou
l'autre des accords bilatéraux, a poursuivi le parlementaire. Ce
dernier a souligné que la Suisse entend bien faire comprendre aussi
bien à l'intérieur qu'à l'extérieur qu'elle compte gérer de manière
autonome ses prestations de solidarité.



Soutenu par l'UDC, la Lega et les Démocrates suisses, «le
référendum contre la loi sur la coopération avec les pays de l'Est
met en danger les bilatérales et les intérêts à long terme du
pays», a renchéri Didier Burkhalter. Le conseiller national
neuchâtelois s'est demandé s'il ne serait pas de l'intérêt général
d'empêcher la remise en cause systématique des décisions
démocratiquement prises dans la construction bilatérale avec
l'Europe.

Ouverture profitable

Le conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz a plaidé avec conviction
en faveur d'une politique d'ouverture. L'Histoire le prouve: chaque
fois que la Suisse s'est ouverte économiquement, l'opération a été
un succès», a-t-il dit. Le patron des finances fédérales a livré
les voies permettant de concrétiser sa vision d'une Suisse
ouverte.



Premièrement, «tirer partie de nos atouts», soit en particulier un
niveau de formation élevé et une place de premier plan dans les
domaines de l'économie, de la recherche et des finances.
Deuxièmement, «miser sur la vertu de l'échange, fondé sur
l'équilibre entre le donner et le prendre», en clair profiter des
marchés mondiaux ne va pas sans faire preuve de solidarité.
Troisièmement, «maintenir la paix sociale en Suisse», dont les
assurances sociales et la paix du travail constituent la clé de
voute. Enfin, «préserver la neutralité de la Suisse».

Bons offices plus actifs

La neutralité n'empêche pas la présence sur la scène
internationale. «La Suisse doit se montrer plus active en matière
de bons offices», a déclaré le vice-président du groupe radical
libéral aux Chambres fédérales Didier Burkhalter. «Pourquoi, par
exemple, ne pas prendre ouvertement l'initiative dans le cadre de
la crise iranienne», a poursuivi le Neuchâtelois.



Agences/tac

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Nouvelle venue à la vice-présidence

La conseillère nationale uranaise Gabi Huber entre à la direction du Parti radical suisse. Les délégués du PRD ont élu sans opposition cette avocate de 50 ans vendredi à Morat à la vice-présidence du parti.

Elle y remplace l'Appenzelloise Marianne Kleiner. Cette dernière avait annoncé sa démission de la vice-présidence en même temps que Marina Masoni, la conseillère d'Etat tessinoise. Gabi Huber représentera les femmes radicales au praesidium.

Le président Fulvio Pelli a lui aussi été réélu sans opposition vendredi. Les deux autres vice-présidents sont le Valaisan Léonard Bender et le Zurichois Ruedi Noser.

Samedi, les radicaux poursuivront leur assemblée des délégués à Morat. Ils débattront d'un programme d'intégration en 10 points. Au menu: uniforme scolaire, dispense pour les cours de natation, connaissance des langues nationales.

Critiques virulentes de la gauche

Le conseiller national Fulvio Pelli, réélu à l'unanimité président du PRD, a administré une volée de bois vert à la gauche. Sans oublier quelques piques sur sa droite.

«La gauche fait fausse route. Si la Suisse veut gagner, elle doit bouger, et pour bouger, nous devons tous nous mettre en mouvement et dans la bonne direction», a-t-il lancé en stigmatisant la gauche qui «s'apprête à commettre un hold-up sur la Banque Nationale au nom de la sauvegarde de l'AVS».

Selon lui, la gauche continue à se tromper en lançant une initiative sur le «machin unique» dans le domaine des caisses maladie.