Muselière obligatoire: vétérinaires sceptiques

Les caniches ou les yorkshire seront en effet contraints, au
même titre que les molosses, à avoir les mâchoires entravées dans
les parcs publics. «J'attends de voir comment leur propriétaire se
comporteront», a indiqué mardi Charles Troillet, président de la
Société des vétérinaires suisses.

Sentiment de sécurité

Charles Troillet admet cependant que les nouvelles directives du
Conseil d'Etat genevois concernant les chiens, adoptées après
l'attaque d'un enfant par un pitbull, sont à même d'augmenter le
sentiment de sécurité au sein de la population. «Je comprends que
ça puisse tranquilliser les gens».



L'Office vétérinaire fédéral (OVF), de son côté, refuse de
commenter les mesures prises par les cantons. Il indique simplement
qu'idéalement, «il veut des chiens bien socialisés et capables de
cohabiter avec l'homme». Il concède toutefois que le port de la
muselière peut se justifier dans certains lieux publics.

Chiens plus agressifs

Mais la muselière a ses inconvénients. «Employée de manière
systématique, elle peut rendre certains chiens plus agressifs», a
relevé Cathy Maret, porte-parole de l'OVF. Les maîtres, pour leur
part, auront peut-être de la peine à attacher la muselière à leur
animal, surtout si celui-ci n'en a jamais portée.



Après le drame d'Oberglatt (ZH), où trois molosses avaient
déchiqueté un garçon, l'OVF avait transmis ses recommandations au
Conseil fédéral pour qu'il puisse légiférer en matière de chiens
dangereux. L'OVF n'avait à l'époque pas préconisé le port de la
muselière, mais était favorable à l'interdiction du pitbull.



ats/jab