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Les Suisses se sentent en sécurité

Les Suisses restent attachés à leur armée
Les Suisses restent attachés à leur armée
Les citoyens suisses disent se sentir en sécurité chez eux. Selon un sondage, ils restent favorables à l'armée, qu'ils jugent très importante. Pour la majorité des Helvètes, elle doit avant tout assurer la défense du pays.

Près de 90% des sondés se sentent «très en sécurité» ou «plutôt
en sécurité». L'enquête, menée début 2006 auprès de 1200 personnes
- et qui est effectuée chaque depuis 1997 par l'Académie militaire
et le Centre de recherche sur la politique de sécurité de l'EPFZ -
confirme la tendance enregistrée les années précédentes. Mais si
les Suisses sont plutôt optimistes pour leur pays, ils sont
sceptiques quant à l'évolution de la situation internationale.

Avec 90% d'approbation, ce principe réalise son meilleur score
depuis la fin des années 1980. Tel un escargot qui se replie dans
sa coquille, on trouve refuge dans la neutralité quand les
incertitudes sur la marche du monde augmentent, a commenté le
professeur Karl Haltiner devant les médias.

Sacrée neutralité

Un peu plus de 80% des sondés (+ 7%) pensent que la neutralité
est indissociablement liée à notre conception de l'Etat.
L'affirmation selon laquelle la neutralité armée contribue à la
sécurité et à la stabilité en Europe a aussi grimpé (+ 7 % à 58 %).
En recul depuis des années, la conception «traditionaliste» de la
neutralité a repris du poil de la bête, tandis que celle «critique»
demeure basse.



La défense reste, pour la majorité des personnes interrogées, la
tâche la plus importante de l'armée, dont la cote de popularité
reste intacte (lire ci-contre). Mais une bonne
majorité continue de soutenir les engagements volontaires de
soldats suisses à l'étranger, bien que cette approbation est en
perte de vitesse depuis 2002. De manière générale, c'est
l'engagement de soldats suisses pour le maintien de la paix - armés
pour leur propre défense - qui est préféré.

Engagement à l'étranger bien perçu

Près de 60% des personnes interrogées se sont déclarées d'accord
avec l'envoi de 500 soldats volontaires à l'étranger au lieu de
220. Les missions sous l'égide de l'ONU sont toutefois moins bien
acceptées (- 5% à 55 %). Un taux identique de sondés verrait d'un
bon oeil que la Suisse obtienne un siège au Conseil de sécurité de
l'ONU.



En dépit de ces réserves, près des trois quarts croient que la
Suisse ne pourrait plus se défendre seule en cas de guerre. Bien
que restant à des taux relativement faibles (environ 40 %), une
participation à la construction d'une armée européenne et un
rapprochement avec l'OTAN marquent des points. De manière générale,
la forme «douce» d'ouverture et de collaboration internationale
l'emporte sur l'isolationnisme.



ats/stp/sun

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L'armée a la cote

L'armée suisse, perçue de plus en plus comme un «instrument de sécurité multifonctionnel» d'après M. Haltiner, gagne du terrain. Elle est considérée comme nécessaire par 75% des personnes questionnées, en hausse «significative» de 10%. Le taux d'acceptation auprès des 20-29 ans demeure toutefois constant (56%).

Pour 80% des sondés (75% en 2005), la Suisse doit avoir une armée «bien équipée et bien instruite». Les velléités de diminuer ses effectifs et de réduire ses dépenses reculent.

Les partisans d'une armée de milice tiennent de nouveau la corde. L'option d'une armée de métier, soutenue par une petite majorité pour la première fois en 2005, conserve néanmoins les faveurs des moins de 30 ans et des antimilitaristes.

Parallèlement, l'idée de transformer les obligations militaires en un service obligatoire - militaire ou civil - a le vent en poupe (+11 % à 85 %).

L'aide en cas de catastrophe en Suisse et à l'étranger devrait gagner en importance à l'avenir, au contraire de la défense du territoire.

En outre, les personnes interrogées désirent que la protection de l'environnement et la prévention des actes de terrorisme comptent parmi les tâches prioritaires de l'armée.