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Bâle se souvient du séisme historique de 1356

Il y a 650 ans, la ville de Bâle avait été totalement détruite
Il y a 650 ans, la ville de Bâle avait été totalement détruite
Bâle a commémoré le tremblement de terre qui a dévasté la ville il y a 650 ans. Lors d'un congrès, des experts ont déploré l'insuffisance de la prévention sismique en Suisse. Des festivités étaient prévues en soirée.

Le 18 octobre 1356, la ville de Bâle fut détruite par le plus
puissant tremblement de terre que l'Europe centrale ait connu lors
du dernier millénaire, un séisme d'une magnitude estimée à 6,9. Et
aujourd'hui encore, la région bâloise est l'une des dix zones les
plus exposées au monde aux tremblements de terre, a souligné Peter
Malama, directeur de l'Union des arts et métiers de
Bâle-Ville.



Le Valais, le Rheintal saint-gallois, la Suisse centrale et les
Grisons sont également des régions à risque. Malgré cela, le danger
sismique est sous-estimé en Suisse, ont déploré les experts lors du
congrès. Seuls les cantons de Bâle-Ville et du Valais appliquent
systématiquement les normes en vigueur en matière de sécurité
sismique des bâtiments.



Or, la construction parasismique est la seule prévention efficace,
a souligné Thomas Wenk, président du Groupe suisse du génie
parasismique et de la dynamique du bâtiment (GSPG). Il est possible
de sécuriser les nouvelles constructions pratiquement sans
surcoûts.

Assurer (enfin) les séismes

Malgré le potentiel de dommages considérable des tremblements de
terre, le risque sismique n'est par ailleurs pas suffisamment
assuré en Suisse, une lacune que le conseiller national Rudolf
Rechsteiner (PS/BL) attribue à un certain "esprit de clocher".
Alors que la majorité des cantons est d'accord de soutenir
financièrement les efforts de prévention en matière d'inondations,
de glissements de terrain et d'avalanches, ce n'est pas encore le
cas pour les tremblements de terre.



Les experts ont souligné l'importance de la création d'une
assurance obligatoire au niveau national. La branche prévoit
d'inclure, en 2008 déjà et dans tous cantons, le risque sismique
dans la liste des dommages élémentaires contre lesquels les
bâtiments doivent être assurés.



Au terme du congrès, des festivités étaient organisées par les
autorités cantonales pour clore les commémorations.



agences/ant

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Un séisme de force 5 tous les 10 ans

L'observation montre que plusieurs tremblements de terre de magnitude 3 à 4 interviennent chaque année.

Tous les 10 ans environ un séisme de magnitude supérieure à 5 (le dernier mouvement classé 5 a eu lieu aux Grisons près de Vaz le 20 novembre 1991).

On estime que le tremblement de terre de Bâle de 1356 a atteint une magnitude de 6,5 environ. Il avait provoqué la mort d'une centaine de personnes.

Un séisme de l'ampleur de celui qui a détruit Bâle est susceptible d'arriver une fois tous les mille ans.

Des modèles ont simulé la catastrophe bâloise: si elle se produisait aujourd'hui, quelque 1500 morts seraient à déplorer et les dégâts atteindraient de 50 à 80 milliards de francs.

Valais et Bâle en première ligne

La densité croissante de la population dans certaines régions ainsi que l'urbanisation des zones menacées laissent craindre le pire en cas de catastrophe majeure.

Le Valais et la périphérie bâloise sont les deux régions les plus menacées. Surtout son immobilier. De grosses lacunes subsistent sur la sécurité parasismique de la plupart des bâtiments existants.

Ainsi près de 90% des ouvrages construits avant 1989 pourraient s'écrouler comme un château de cartes, lisait-on dans le quotidien Le Temps (13 avril 2006).