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La Bulgarie et la Roumanie adhèrent à l'UE

Le drapeau de l'Union européenne
L'Union européenne comptera dès le 1er janvier deux nouveaux membres
Bucarest et Sofia rejoignent l'Union européenne dimanche à minuit, 17 ans après la chute du régime communiste. Cet événement historique nécessitera encore bien des réformes pour rattraper le retard les séparant des 25.

Les préparatifs pour l'»Euro-Réveillon» battaient leur plein
dimanche dans les deux capitales où plusieurs responsables
européens étaient attendus dans le courant de la journée pour
participer aux célébrations, décrites comme du «jamais vu» par les
organisateurs.

Borrell à Bucarest

A Bucarest, le président du Parlement européen Josep Borrell,
les commissaires à l'Elargissement Olli Rehn et à la Communication
Margot Wallstrom, ainsi que les ministres des Affaires étrangères
allemand, bulgare, danois et hongrois devaient être reçus par le
président roumain Traian Basescu avant de joindre le Premier
ministre Calin Tariceanu pour le compte à rebours jusqu'à l'heure
«historique» de l'adhésion.



Couronnement d'efforts et de réformes souvent douloureuses pour
s'aligner sur les exigences de Bruxelles, cet événement était salué
à la Une par les quotidiens du week-end, avec notamment une page
entière recouverte du drapeau bleu étoilé de l'Union pour le
journal bucarestois «Evenimentul Zilei».



«L'entrée dans l'UE représente la fin d'une parenthèse historique
qui a commencé en 1945», avec l'instauration du régime communiste
imposé par les chars soviétiques, s'est félicité l'écrivain Horia
Roman Patapievici, le directeur de l'Institut culturel roumain, en
résumant le sentiment général dans les deux pays.

Une fête de courte durée

Responsables politiques et analystes estiment toutefois qu'au
1er janvier commence pour la Bulgarie et la Roumanie une nouvelle
course contre la montre, pour changer leur image de «cousins
pauvres» des Européens. «La Roumanie aura besoin de 20 ans pour
rattraper le niveau de vie des autres pays de l'UE», a ainsi
reconnu M. Tariceanu.



Malgré une forte croissance économique ces dernières années, entre
5% et 6% en moyenne, les deux pays ne pèsent ensemble que 1% du
produit intérieur brut de l'UE, leur PIB par habitant représentant
en 2005 environ 33% de la moyenne européenne en parité de pouvoir
d'achat, selon l'office statistique européen Eurostat.

Image positive

Reconnaissants d'être admis au Club des riches, Roumains et
Bulgares partagent une image très positive de l'UE, comme le
confirme le dernier sondage Eurobaromètre de la Commission
européenne publié en décembre.



A la veille de l'adhésion 69% des Roumains et 63% des Bulgares
estiment que leur pays bénéficiera de son appartenance à l'UE, un
taux largement supérieur à la moyenne européenne se chiffrant à
54%.



En Bulgarie toutefois, la joie de l'intégration est quelque peu
ternie par la fermeture, à contrecoeur, de deux réacteurs de sa
centrale nucléaire à Kozlodoui, une mesure exigée par Bruxelles
pour des raisons de sécurité, qui privera ce pays de ses capacités
d'exportation d'énergie.



ats/tac

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La Slovénie passe à l'euro

La Slovénie est prête à passer à l'euro au 1er janvier et intégrer comme 13e membre le cercle encore restreint des pays ayant adopté la monnaie unique européenne parmi les 27 de l'UE.

«Nous remplaçons quelque chose de bon (le tolar slovène) par quelque chose de meilleur (l'euro)», a annoncé jovial vendredi le ministre slovène des Finances Andrej Bajuk lors de sa dernière conférence de presse de l'année à Ljubljana.

Le président de la banque centrale slovène a assuré que l'ensemble du réseau bancaire était «bien préparé» pour le grand changement de monnaie dans le premier ex-pays communiste à adopter l'euro.

La monnaie slovène actuelle, le tolar, n'existe que depuis 15 ans. Elle avait été créée en 1991 pour marquer l'indépendance de la nouvelle démocratie après des années de contrôle de son économie par Belgrade du temps de la Yougoslavie communiste.

Le tolar aura cours encore pendant 15 jours avant de disparaître totalement.

La Slovènie, petit pays de 2 millions d'habitants, n'a rejoint l'UE qu'en mai 2004 et a réussi à se hisser au rang d'un de ses meilleurs élèves en matière de maîtrise de l'inflation et de croissance économique.

En 2005 et 2006 la hausse des prix n'a pas excédé 2,5% et la petite accélération enregistrée en décembre (+0,4%) n'est que saisonnière. La croissance devrait tourner en 2007 autour de 5 % du PIB.