Nestlé abandonne les emballages Cailler
Nestlé revient aux origines et abandonne les nouveaux emballages de la marque Cailler, dessinés par Jean Nouvel sur demande de Nelly Wenger et lancés il y a plus d'un an, selon la «SonntagsZeitung».
Dès janvier, les nouveaux emballages seront remplacés par les
anciens. Retour donc au papier et exit - en partie - le PET, plus
cher et moins écologique (voir les avantages
ci-contre). Seul le nouveau logo sera maintenu.
Une nouvelle campagne de publicité sera lancée pour reconquérir la
clientèle. Une progression de 10% des ventes est attendue. Le coût
de l'opération avoisinerait les 50 millions de francs.
Jeudi déjà, Nestlé ne niait pas rencontrer des problèmes avec le
relookage des chocolats Cailler. La relance de la marque n'est pas
à la hauteur de ses espérances. Le groupe veveysan avait alors déjà
annoncé vouloir modifier les emballages et initier de nouvelles
campagnes promotionnelles.
Repositionner la marque
«La marque connaît un recul constant depuis dix ans, il était
nécessaire d'agir», avait expliqué Peter Brabeck, le patron de
Nestlé, jeudi devant la presse à Vevey (VD) lors de la présentation
des résultats trimestriels de Nestlé. «Il faut savoir prendre des
risques quand on est leader sur un marché.»
Réitérant sans le dire son soutien à Nelly Wenger, directrice de
Nestlé Suisse, qui soigne pour l'heure un cancer du sein
(lire ci-contre), Peter Brabeck a précisé que les
commentaires des consommateurs avaient été intégrés. A commencer
par les emballages qui contiendront bientôt moins de PET.
Nouvelles campagnes
De plus, plusieurs campagnes promotionnelles vont être lancées,
en premier lieu dès la fin octobre pour Noël. «L'accueil est
favorable auprès des distributeurs», avait relevé jeudi Luis
Cantarel, vice-directeur pour la zone Europe. Elles comporteront
notamment de la publicité à la télévision. L'exercice sera répété à
l'approche de Pâques 2007.
Cailler représente environ 15% du chiffre d'affaires de Nestlé en
Suisse. Vu la dimension affective attachée à la marque de Broc
(FR), il n'est pas question «de la laisser mourir», selon le patron
de Nestlé.
ats/hof
Publié Modifié
Nelly Wenger, cible des critiques
Souffrant d'un cancer du sein, Nelly Wenger s'est retirée des affaires fin septembre pour une durée de deux à trois mois.
L'annonce est survenue alors que la directrice de Nestlé Suisse, entrée en fonctions à fin 2004, était devenue une cible médiatique de choix depuis qu'elle s'est attaquée au dépoussiérage des marques maison, à commencer par le chocolat Cailler.
Les nouveaux emballages, revisités par l'architecte français Jean Nouvel, avaient suscité la controverse pour leur côté peu écologique, notamment de la part des organisations de consommateurs.
Denner avait quant à lui entrepris de boycotter les produits Cailler de ses rayons, le détaillant jugeant les hausses de prix injustifiées.
Avant l'annonce de sa maladie, les médias alémaniques avaient prédit le débarquement de Nelly Wenger d'ici à la fin de l'année.
Le PET, garantie de fraîcheur
Le patron de Nestlé a rappelé les vertus du PET en tant que matière pour l'emballage, un aspect qui constitue 20% du prix de vente d'un produit.
Pratique et moins cher que l'aluminium, le matériau a le gros avantage, selon lui, de garantir la sécurité sanitaire du point de vue de la fraîcheur.
Les nouveaux emballages, revisités par l'architecte français Jean Nouvel, suscitaient la controverse pour leur côté peu écologique, notamment de la part des organisations de consommateurs.