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GE/Logements: accord pour sortir de la crise

Construction
L'accord vise à relancer la construction de logements au bout du lac
Genève envisage la fin de la crise du logement. Un accord a été signé dans ce sens entre autorités, milieux immobiliers et partenaires sociaux. Le principe «deux tiers» de logements subventionnés et «un tiers» en loyer libre est enterré.

Dénoncé par les promoteurs privés, il est remplacé par un accord
qui repose sur quatre piliers, destiné à relancer la construction
de logements au bout du lac. D'ici dix ans, 15 % du parc locatif
total du canton devra être constitué de logements d'utilité
publique, a indiqué vendredi Pierre-François Unger, président du
Conseil d'Etat genevois, à l'occasion de la signature de
l'accord.

Déclassements nécessaires

Pour ce faire, les contraintes en matière de construction sont
assouplies. Les promoteurs devront construire au moins 15 % de
logements sociaux ou en coopérative d'habitation dans les zones
villa nouvellement déclassées. Cette proportion passe à au moins 50
% dans les zones d'origine agricole, où le prix du terrain est
moins élevé qu'en zone villa.



A défaut, entre 25 % et 30 % du périmètre sera vendu à l'Etat, la
commune ou un autre organisme sans but lucratif pour qu'il réalise
lui-même ces logements d'utilité publique. Outre les déclassements
prévus dans le plan directeur, l'accord repose sur l'adoption par
le Grand Conseil d'un crédit cadre de 300 millions de francs sur
dix ans, qui sera demandé par le Conseil d'Etat en janvier.

Mixité sociale

L'accord vise aussi à encourager la propriété individuelle et
l'habitat coopératif tout en favorisant la mixité sociale «sur
l'ensemble du territoire et dans chaque quartier pour éviter les
ghettos», a souligné Mark Muller, en charge du Département des
constructions. Mais, quatrième pilier, les aides personnalisées
sont maintenues pour les locataires dans le besoin.



ats/tac

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Nouveaux contribuables

Avec un taux de vacance de 0,15 %, le canton de Genève traverse une crise sans précédent.

L'accord devrait permettre la construction de 2500 à 3500 logements par année, soit le double du nombre actuel.

Le gouvernement espère lui renforcer l'attractivité de Genève et ainsi bénéficier de l'arrivée de nouveaux contribuables.

Accord salué

Les signataires de l'accord, parmi lesquels figurent l'Association des communes genevoises, la Chambre genevoise immobilière (CGI) et le Rassemblement pour une politique sociale du logement (RPSL), se sont félicités vendredi d'être sortis d'une logique de confrontation. «Il y a une volonté commune de sortir Genève de la crise du logement», a relevé P-F.Unger, président du Conseil d'Etat.