Liquides interdits: la situation à Cointrin
Les voyageurs au départ de l'aéroport de Genève se sont soumis lundi aux nouvelles mesures de sûreté limitant le transport dans les bagages à main. Les passagers mal informés ont vu leurs cosmétiques finir à la poubelle.
L'Aéroport international de Genève (AIG) a mis le paquet au
premier jour d'application de ces mesures pour informer les
passagers dès la porte franchie: campagne d'affichage, prospectus,
messages permanents sur les panneaux lumineux, annonces par haut
parleur.
Les nouvelles mesures en vigueur dans l'Union européenne ainsi
qu'en Suisse, en Islande et en Norvège limitent à un litre les
produits liquides autorisés en cabine. Ils doivent être emballés
dans des conteneurs de 100ml maximum et placés dans un sac
plastique transparent. Pas question donc d'emporter un gros tube de
gel pour les cheveux ou une bombe de mousse à raser.
Passagers en colère
Des dizaines de passagers n'ont pourtant pas été mis au parfum
et ont oublié de transférer ces produits dans leurs bagages en
soute. Les contrôleurs se sont alors montrés impitoyables. Ils ont
confisqué et jeté de nombreux tubes de crème, savons, shampoings,
démaquillants et déodorants sous les yeux écarquillés de leur
propriétaire.
La plupart ont subi sereinement ce tri mais des dizaines d'autres
ont laissé éclater leur colère, a expliqué Margareth Engel,
responsable de la «sûreté passagers». Autre scène cocasse aux
points de contrôle, des passagers qui avalent d'une traite des
bouteilles de boisson plutôt que de les jeter.
Légère attente
L'AIG a installé des tables avant les portiques de contrôle. Du
personnel informe et aide les voyageurs à faire le tri dans leurs
bagages à main. Pour l'instant les sacs plastique transparents sont
fournis gratuitement. Mais une fois le stock de 500'000 épuisés,
les passagers devront passer à la caisse.
Ces contrôles renforcés ont augmenté l'attente d'une dizaine de
minutes, a indiqué Philippe Roy, porte-parole de l'AIG. Mais une
fois les passagers habitués, il n'y aura pas d'attente
supplémentaire, a-t-il assuré.
Reste que ces nouvelles mesures alourdissent un peu plus les
tracasseries des voyageurs. Il faut venir une heure et demi avant
le départ de l'avion voire même deux heures pour les vols à
destination des Etats-Unis et d'Israël. Dans ces conditions, le
rail gagne en attractivité pour certaines destinations comme Paris,
a reconnu le porte-parole.
Les liquides achetés dans les boutiques hors taxes ne sont pas
concernés par les nouvelles mesures. Ils doivent toutefois être
placés dans des sacs spéciaux scellés pour passer les points de
contrôle. Ces diverses mesures ont été décidées suite aux attentats
que la police britannique affirme avoir déjoués en août. Des
extrémistes auraient été sur le point de monter à bord d'avions
avec des explosifs liquides dans leurs bagages à main.
agences/stp
Publié Modifié
Perturbations limitées en Europe
Les nouvelles restrictions européennes sur les liquides et autres gels autorisés à bord des avions, entrées en vigueur lundi dans l'Union européenne, ont créé quelques perturbations, mais relativement limitées, dans les aéroports européens.
Les files d'attentes à l'embarquement étaient plus longues que d'habitude dans certains aéroports lundi. A Paris, la mise en place de l'interdiction de voyager en cabine avec des liquides et gels a provoqué des retards d'une demi-heure en moyenne à Orly et Roissy dans la matinée, résorbés à la mi-journée.
En Italie, les passagers faisaient la queue pendant une vingtaine de minutes lundi matin aux contrôles de sécurité de l'aéroport de Rome-Fiumicino. La direction les invitait à venir un peu plus tôt que d'habitude en raison de retards éventuels.
En Espagne, à l'aéroport de Madrid-Barajas, l'activité était normale dans la matinée et les files d'attentes aux contrôles les mêmes que d'habitude, en dépit de quelques retards dans les vols reliant les deux grands aéroports espagnols de Madrid-Barajas et El Prat de Barcelone.
De même, à Francfort et Munich, à l'aéroport international d'Athènes
"Elefthérios Vénizélos", à Varsovie-Okecie, à Prague-Ruzyne ou à Amsterdam-Schiphol, aucun problème particulier n'était signalé.
Les mesures d'accompagnement mises en place par plusieurs aéroports européens pour faciliter la vie des passagers ont limité ces encombrements.