A l'entrée du tunnel Saint-Laurent, reliant la Place de l'Europe
à la Riponne, certains visiteurs ont dû patienter près d'une heure
avant de pouvoir s'engouffrer dans la galerie. La fermeture,
programmée initialement à 17h00, a dû être repoussée d'une
heure.
Municipal responsable des travaux publics, Olivier Français estime
que près de 30'000 personnes ont visité le futur métro. Le cap des
100'000 visiteurs enregistrés depuis le début de l'ouverture du
chantier a été atteint samedi en fin de matinée.
Epalinges, station pilote
Par milliers, les curieux venus de Lausanne, des cantons romands
et parfois de Suisse alémanique ont arpenté les tunnels, une
station pilote et le nouveau garage atelier où sont parquées une
dizaine de rames famblant neuves du futur m2. A Epalinges, ils ont
pu découvrir la nouvelle bouche de métro des Croisettes et
s'engouffrer dans une nouvelle rame, garée derrière des portes
palières en verre. Prototype des quatorze gares qui jalonneront le
m2 entre Ouchy et Epalinges, la station est déjà complètement
équipée.
Visiteurs très curieux
Sur tous les lieux ouverts aux visiteurs, les Lausannois se
pressaient devant les panneaux d'information ou se réchauffaient
autour d'un thé. Venus le plus souvent pour une promenade en
famille ou avec des amis, ils étaient friands d'explications
données par les responsables des travaux.
Des vidéos rappelaient les grandes étapes du chantier, ouvert en
mars 2004, et expliquaient les défis posés par la réalisation de ce
futur métro entièrement automatisé. A certains endroits, il devra
gravir une pente dont la déclivité atteindra 12% (lire
encadré).
ats/ant
La plus forte déclivité au monde
La prouesse technologique du futur M2 réside dans le fait qu'il s'agira du métro automatique à la plus forte déclivité au monde, relevait jeudi le journal "Le temps" (30.11.06).
Le métro passera d'une altitude de 373, au bord du lac, à 711 mètres, à Epalinges.
La pente moyenne sera de 6%, mais atteindra 12% à certains points, dont le passage sous la gare CFF.
Le principal défi technique consiste ainsi dans les systèmes de traction, de freinage et d'adhérence des pneus qui seront utilisés, d'autant que les ingénieurs doivent veiller à la résistance au gel pour les tronçons à ciel ouvert, sur un cinquième du trajet.
Le M2 sera entièrement automatisé. Il reposera sur des systèmes de gestion complexes qui comprennent la marche des rames, leur pilotage, leurs itinéraires ainsi que la sécurité - par exemple la coupure de l'électricité en cas de problème.
D'un coût total de 590 millions de francs, selon le devis initial, le m2 devrait être ouvert fin 2008. Sa réalisation est financée conjointement par le canton de Vaud, la ville de Lausanne et la Confédération.