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Genève accueille "sa" Présidente

Micheline Calmy-Rey reçue par les autorités genevoises. Reuters.
Micheline Calmy-Rey reçue par les autorités genevoises. Reuters.
Genève a déroulé le tapis rouge jeudi à Micheline Calmy-Rey. De son arrivée à la gare jusqu'au bris de la marmite de l'Escalade à la fin de la cérémonie officielle, la nouvelle présidente de la Confédération a été chaleureusement fêtée.

Au lendemain de son élection à la plus haute fonction du pays,
Mme Calmy-Rey a été accueillie à la gare par les autorités
genevoises au son des fifres et tambours de la Compagnie 1602. Elle
a juste eu le temps de saluer la petite foule venue la fêter avant
de descendre dans le hall de la gare, où le maire de Genève André
Hédiger a exprimé le plaisir et la fierté des Genevois.



La délégation s'est ensuite rendue au Bâtiment des forces motrices
à bord des bus des transports publics pour la cérémonie officielle.
Le discours du président sortant Moritz Leuenberger, truffé de bons
mots et placé sous le thème «La femme est l'avenir de l'homme», a
soulevé les rires de l'assemblée et battu tous les records à
l'applaudimètre.

Le «guide Micheline»

«Les Suisses te font confiance et ils te suivent. Quand ils
cherchent des étoiles, ils prennent leur petit livre rouge, le
fameux guide Micheline», a glissé le Zurichois. Il a loué le
patriotisme souriant de la Genevoise et s'est trouvé de nombreux
points communs avec elle: deux présidents sexagénaires, venant
d'une grande ville ouverte et europhile.



Micheline Calmy-Rey lui a retourné le compliment en affirmant
qu'avec son ouverture et son humour, il possédait un petit côté
genevois. La nouvelle présidente a ensuite axé son discours sur
l'unité de la Suisse au-delà des différences de langue et de
culture.

L'année des «super mamies»

La présidente du Conseil national Christine Egerszegi s'est elle
aussi trouvé un point commun avec la présidente. Elle a célébré la
Suisse de 2007 qui sera dirigée par deux «super mamies». Elle a
dédié l'année à venir aux grands-mères de la nouvelle génération,
actives et passionnées, et à leurs petits-enfants qui représentent
l'avenir.



«Vous avez secoué l'indifférence des Helvètes pour ces affaires
qui leur semblaient trop étrangères», a affirmé le président du
Conseil d'Etat genevois Charles Beer. Le maire de Lancy, où
Micheline Calmy-Rey réside depuis plus de 40 ans, a rendu hommage à
sa simplicité et sa proximité avec ses concitoyens.

Buffet des 26 cantons

Après les discours, les convives ont dégusté un buffet de
spécialités des 26 cantons, au son d'orchestres latino et africain.
Vers 19h30, la cérémonie a pris fin avec le bris de la
traditionnelle marmite de l'Escalade, la grande fête genevoise qui
a eu lieu mardi. Micheline Calmy-Rey, Christine Egerszegi et
Charles Beer ont uni leur force pour casser la marmite en
chocolat.



ats/ant

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Halte à Fribourg et Lausanne

Plus tôt dans la journée, avant d'arriver en terres genevoises, la nouvelle présidente de la Confédération, partie de Berne à bord d'un train spécial où une grande table de banquet avait été aménagée, a fait des haltes à Fribourg puis à Lausanne.

Le président du gouvernement fribourgeois, le socialiste Claude Grandjean, a dit son bonheur et sa fierté d'accueillir la présidente. La halte de 25 minutes, égayée par une fanfare, des ramequins et des bricelets, a suffi aux Fribourgeois pour l'applaudir à tout rompre.

Dans la capitale vaudoise, Micheline Calmy-Rey a retrouvé sa maman, très émue, avant les officialités de rigueur. «Nous avons une longueur d'avance sur les Français: nous sommes sûrs d'avoir une présidente en 2007», a plaisanté Pascal Broulis, président du Conseil d'Etat vaudois.

Le grand Argentier vaudois a remis à Micheline Calmy-Rey un foulard d'été et un foulard d'hiver, ainsi qu'une minuscule lampe de poche, «pour guider dans les ténèbres du Conseil fédéral».

Le syndic de Lausanne Daniel Brélaz y a ajouté six bouteilles de vin des domaines de la Ville. L'élu écologiste a souligné combien Mme Calmy-Rey était appréciée de la population suisse, même si elle l'était «un peu moins de certains parlementaires fédéraux», en allusion au score modeste de son élection.