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France: plan "alerte enlèvement" efficace

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Le garçonnet de cinq ans qui avait disparu mercredi après-midi à Roubaix (Nord) a été retrouvé vivant peu après minuit grâce au plan "alerte enlèvement" et son ravisseur présumé, un ancien détenu, a été placé en garde à vue.

La jeune victime a été admise à l'hôpital pour y subir une série
d'examens. L'enfant aurait pu être victime d'agression sexuelle,
a-t-on appris jeudi de source policière. Placé en garde à vue à
Roubaix, le suspect, âgé de 61 ans, avait été condamné par le passé
pour des "faits similaires" et était sorti de prison il y a six
mois, ajoutait-on de même source.



Le petit Enis avait disparu mercredi vers 14h30. L'enfant
d'origine turque avait échappé à la vigilance de son père devant le
domicile familial à Roubaix, où une braderie avait lieu. Une
voisine l'avait ensuite aperçu en compagnie d'un inconnu coiffé
d'une casquette, vêtu d'un blouson et portant un plâtre au bras
gauche.

Réaction rapide

Le dispositif "alerte enlèvement" avait été déclenché vers 20h40
et les messages donnant le signalement de l'enfant et du ravisseur
présumé ont commencé à être diffusés dans les médias vers 21h45.
Les autorités avaient mis en place un numéro de téléphone qui a
permis de recueillir plusieurs témoignages, dont deux se sont
avérés décisifs.



Ils ont été apportés par un ancien codétenu du suspect et par un
chauffeur de taxi, expliquait-on de source policière. Enis a
finalement été localisé vers 0h15, sur le territoire de la commune
de Roubaix. La police a mis en place une planque autour du garage
où habitait le sexagénaire. Avec l'aide de chiens renifleurs, elle
y a retrouvé le garçonnet et interpellé le ravisseur présumé, dont
le bras gauche est plâtré.

Plan efficace

Le plan "alerte enlèvement" a "démontré à nouveau son
efficacité", s'est félicitée jeudi Rachida Dati. "C'est en effet
grâce aux témoignages recueillis par la plate-forme d'appel en
urgence que l'on a retrouvé la trace de l'enfant", souligne-t-elle
dans un communiqué diffusé par le ministère de la Justice.



C'est la quatrième fois en France qu'est utilisé le plan "alerte
enlèvement". Cette procédure avait été employée pour la première
fois en juillet 2006 après la disparition à Bouillé-Ménard
(Maine-et-Loire) de deux fillettes âgées de dix et huit ans.
Emeline et Mélissa avaient été retrouvées en moins de 24 heures,
saines et sauves.



ap/nr

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«Alerte enlèvement» : les principes

Inspiré de la procédure anglo-saxonne baptisée "Amber Alert", le protocole "alerte enlèvement" a été créé en France en janvier 2006. Il est mis en place si plusieurs critères sont réunis: l'enlèvement est avéré, la vie ou l'intégrité physique de l'enfant sont en danger, le procureur de la République est en possession d'informations dont la diffusion peut permettre de localiser la victime ou son ravisseur, les parents de l'enfant ont donné leur accord pour le déclenchement de l'alerte.

Maddie: un article du Times fait du bruit

Le sang retrouvé sur un mur de la chambre où dormait la petite Maddie la nuit de sa disparition n'est pas le sien, affirme "The Times" ce jeudi dans un article détaillé de 4 pages.

Le laboratoire de médecine légale britannique en charge du dossier a réagi avec surprise. Les analyses ne sont pas terminées, précise-t-il. Il n'y aurait aucune conclusion à ce stade.

Dans l'article, "The Times" affirme que le sang appartiendrait à un homme du "sous-groupe européen du nord-est". Cette conclusion ne serait sûre qu'à 72% en raison de la dégradation de l'échantillon, précise le quotidien.