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S.Royal indigne avec ses propos sur le Québec

Conseil fédéral tancé, conjoncture favorable et Castro
Ségolène Royal s'attire les foudres des citoyens canadiens
Les propos de Ségolène Royal sur la souveraineté du Québec suscitent des remous au Canada. Sa déclaration a fait les titres des TJ au Québec et a même provoqué une rebuffade du Premier ministre canadien Stephen Harper.

Selon la presse québécoise, la candidate socialiste à la
présidence française s'est déclarée favorable à la souveraineté du
Québec à l'issue d'une rencontre à Paris avec André Boisclair, chef
du Parti québécois. Elle a déclaré que sa position "reflétait des
valeurs communes, soit la liberté et la souveraineté du Québec",
selon ses propos rapportés par notamment par Radio-Canada.



"L'expérience enseigne qu'il est tout à fait inapproprié pour un
leader étranger de se mêler des affaires démocratiques d'un autre
pays", a de son côté déclaré lundi soir dans un communiqué Stephen
Harper.

Pas d'ingérence, dit S.Royal

Mardi, Ségolène Royal a jugé incontestables les "principes de
souveraineté et de liberté" du vote au Québec, tout en assurant ne
pas s'être prononcée sur "les questions institutionnelles".



Evoquant les célébrations du 400e anniversaire de la création de
la ville de Québec, Stephen Harper a souligné que les Canadiens se
réjouissaient de commémorer cet anniversaire en compagnie du
prochain président de la France.



"En retour, a-t-il toutefois ajouté, nous nous attendons à ce que
le prochain président comprenne l'histoire que nous partageons et
le respect qu'un tel partenariat important exige à l'égard du
Canada et de la population canadienne".

Silence côté québecois

Les propos de Ségolène Royal ont aussi été dénoncés par le
nouveau chef du parti libéral fédéral Stéphane Dion, ardent
défenseur du fédéralisme canadien. "On ne s'ingère pas dans les
affaires d'un pays ami, on ne souhaite pas le démantèlement d'un
pays ami", a-t-il dit.



Quant au Premier ministre du Québec, Jean Charest, il a dit ne pas
avoir pris connaissance de ces propos, relevant que ce sont les
Québécois qui décideront eux-mêmes de leur avenir. Il a également
noté qu'à sa connaissance Mme Royal n'était jamais venue au
Québec.



agences/boi

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Deux référendums par le passé

Le Parti québécois prévoit d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de la province francophone s'il revient au pouvoir lors d'élections prévues d'ici 2008.

Le Québec a tenu deux référendums sur sa souveraineté en 1980 et 1995.

La province n'a rejeté que d'un cheveu la séparation d'avec le Canada la seconde fois.

"Ni ingérence, ni indifférence"

Depuis le célèbre "Vive le Québec libre" du général de Gaulle en 1967, la France entretient des relations étroites avec le Québec, tout en évitant de se prononcer sur l'épineuse question de son éventuelle indépendance.

Sa politique vis-à-vis de la province francophone est marquée par la formule "ni ingérence, ni indifférence", façon de marquer son attachement au Québec tout en ménageant Ottawa.