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Bagdad secoué par un attentat sanglant

Plus de 130 morts dans un attentat à Bagdad
Plus de 130 morts dans un attentat à Bagdad
Au moins 130 personnes ont été tuées et plus de 300 blessées samedi dans une attaque suicide au camion piégé près d'un marché chiite du centre de Bagdad. Il s'agit du 2e attentat le plus meurtrier depuis le début de la guerre.

Ce bilan risque de s'alourdir, plusieurs corps étant encore
ensevelis sous les décombres des bâtiments qui se sont
effondrés.



Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a dénoncé un "crime
ignoble", qu'il a attribué aux "saddamistes", les partisans de
l'ancien président Saddam Hussein, et aux "takfiris", les
extrémistes sunnites qui vouent une haine féroce aux chiites qu'ils
considèrent comme des hérétiques.

Terroristes venus de Syrie?

Le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh a affirmé
pour sa part que "50% des terroristes qui commettent des attentats
en Irak venaient de Syrie", dans une déclaration sur la télévision
publique Al-Iraqia. "Je veux dire à tous les Arabes que ceux qu'ils
considèrent comme des moudjahidine viennent de Syrie pour tuer le
peuple opprimé de cette façon", a-t-il affirmé.



Le kamikaze, au volant d'un camion, a fait exploser sa charge
devant le marché en plein air du quartier de Sadriyah. Le véhicule
transportait plus d'une tonne d'explosifs.



L'attentat s'est produit à 16h40 locales, alors que de très
nombreuses personnes faisaient leurs courses. Les hôpitaux des
environs étaient débordés par l'afflux des blessés, posés à même la
benne de camions.

Les lieux ont été bouclés

Les forces de sécurité irakiennes ont bouclé les lieux, selon un
photographe de l'AFP sur place. L'explosion a provoqué une violente
détonation et a été suivie d'un très important panache de fumée
blanche, selon des journalistes de l'AFP. Un précédent bilan
faisait état de 102 morts et 200 blessés.



Il s'agit du second attentat le plus meurtrier en Irak depuis
l'invasion du pays par la coalition dirigée par les Etats-Unis en
mars 2003. Le 23 novembre 2006, une série de quatre attentats à la
voiture piégée coordonnés et des attaques aux obus de mortier
avaient fait au moins 202 morts et 256 blessés à Sadr City, le
bastion radical chiite de Bagdad.



Ce nouvel attentat survient alors que les autorités irakiennes et
l'armée américaine doivent lancer dans quelques semaines un nouveau
plan de sécurité pour la capitale, ensanglantée chaque jour par les
violences confessionnelles. Plus de 16'800 civils ont été tués à
Bagdad en 2006, selon les Nations Unies.



Agences/cer

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D'autres violences en Irak

Les autorités ont imposé samedi des couvre-feux dans trois villes d'Irak après une vague d'attentats à la voiture piégée et des attaques armées qui ont tué 11 personnes et blessé des dizaines d'autres. Les villes concernées sont Mossoul, Samarra et Kirkouk.

Dans la ville de Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, sept voitures piégées ont explosé en l'espace d'une heure, faisant deux morts et 28 blessés, a indiqué la police.

L'une d'elles, conduite par un kamikaze, a visé une permanence du Parti démocratique du Kurdistan, la formation du président du Kurdistan autonome Massoud Barzani.

Nouveau plan au ralenti

Plus de 50'000 soldats et policiers irakiens et 35'000 soldats américains doivent participer au nouveau plan de sécurité pour l'Irak.
Mais les renforts américains promis par le président G.W.Bush arrivent au compte-goutte et les derniers soldats ne doivent débarquer à Bagdad qu'en avril.
Un rapport des services de renseignement américain, partiellement rendu public vendredi, a prévenu que la situation risquait de se dégrader encore davantage en Irak si rien n'était fait pour arrêter les violences confessionnelles.