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Un élevage britannique touché par le H5N1

L'élevage touché se situe à Holton, dans l'est de l'Angleterre
L'élevage touché se situe à Holton, dans l'est de l'Angleterre
La Grande-Bretagne a annoncé samedi pour la première fois la présence de la souche hautement pathogène H5N1 du virus de la grippe aviaire dans un élevage. Il s'agit du deuxième cas de H5N1 détecté dans l'UE depuis le début de l'année.

Le laboratoire communautaire de référence pour cette maladie,
situé à Weybridge (Royaume-Uni), a confirmé après des analyses la
présence de la souche H5N1, ont annoncé la Commission européenne et
le Ministère britannique de l'Environnement. Dans la soirée, le
ministère de l'Environnement a précisé que la souche du virus était
originaire d'Asie et «semblable à celle découverte en janvier en
Hongrie» (Cf encadré).



L'élevage touché est situé à Holton, dans le comté du Suffolk,
dans l'est de l'Angleterre. Il appartient à une importante
compagnie agroalimentaire britannique, Bernard Matthews.

Zone de protection

Ses 159'000 dindes devront être tuées par mesure de précaution,
même si un seul des 22 hangars abritant les volailles a été
jusqu'ici atteint.



Les autorités vétérinaires ont mis en place une zone de protection
de 3 kilomètres de rayon autour de l'élevage. La circulation sera
réduite sur un périmètre de surveillance de 10 km, où les volailles
devront être isolées des oiseaux sauvages.

Pas de risque pour l'homme

Fred Landeg, chef-adjoint des services vétérinaires
britanniques, a estimé que le virus avait pu être contenu à cet
élevage. «Aucune volaille n'a quitté les lieux, ni aucun produit»
de l'élevage, a-t-il expliqué, qualifiant de «négligeable» le
risque pour les humains.



«Nous pensons que l'introduction (du virus) vient d'un oiseau
sauvage, mais nous ne pouvons en être absolument certain avant la
fin de l'enquête», a observé Fred Landeg. Un porte-parole de
Bernard Matthews a souligné «qu'aucune des volailles touchées
n'avait intégré la chaîne alimentaire et qu'il n'y avait pas de
risque pour les consommateurs».



Les services vétérinaires avaient été alertés jeudi soir après la
mort suspecte de plus de 2600 dindes dans cet élevage.



ats/cer

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La maladie dans l'UE

Fin janvier, la Commission européenne avait annoncé la réapparition dans un élevage d'oies du sud de la Hongrie du virus H5N1 de la grippe aviaire, qui n'avait pas été détecté dans l'Union européenne depuis presque six mois. Elle avait appelé à la vigilance.

La Grande-Bretagne a déjà enregistré plusieurs cas de grippe aviaire. En avril 2006, un cygne porteur de la souche H5N1 a été trouvé en Ecosse.

Dans le Norfolk (sud de l'Angleterre), 30'000 volailles avaient été tuées après que le virus eut été détecté, également en avril dernier chez des poulets. Il ne s'agissait pas cette fois du H5N1.

Un cas confirmé au Nigéria

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé samedi soir que la mort d'une Nigériane de 22 ans était due au virus H5N1, le premier cas humain mortel de la grippe aviaire signalé au Nigeria.

Les premiers tests effectués dans le pays après la mort de cette femme le 17 janvier ont été confirmés par un centre d'analyses spécialisé dans la maladie, qui travaille pour l'OMS, a déclaré l'organisation dans un communiqué.

Le comité sur la chaîne alimentaire et la santé animale de la Commission européenne doit se réunir mardi à Bruxelles. Il va faire le point sur l'épizootie.