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Condamnation requise contre Perinçek

Perinçek sera-t-il le 1er négationniste turc à être condamné ?
Perinçek sera-t-il le 1er négationniste turc à être condamné ?
Le procureur général du canton de Vaud a requis 90 jours-amende avec sursis contre Dogu Perinçek. Il a aussi demandé une amende de 3000 francs contre le leader turc qui avait nié le génocide arménien en 2003.

Pour l'avocat des parties civiles, qui s'est exprimé le matin,
Dogu Perinçek est «un provocateur» qui est venu en Suisse en 2003
défier la loi helvétique alors qu'il savait qu'il commettait une
infraction. «La provocation a un prix qu'il faut payer», a
poursuivi Philippe Nordmann.

Pas un débat de juristes

"Le débat sur le génocide arménien appartient aux historiens et
non pas aux juges", a déclaré jeudi Dogu Perinçek. C'est avec ces
propos que le nationaliste turc a clos la dernière journée
d'audience de son procès à Lausanne pour discrimination
raciale.



Dogu Perinçek a profité de son tour de parole pour répéter ses
convictions. Il n'a pas commis d'infraction en qualifiant en 2005
en Suisse le génocide arménien de «mensonge international» car rien
de tel ne s'est déroulé en 1915 en Turquie.

Pas applicable au cas arménien

Le chef du Parti des travailleurs turcs estime que le débat qui
s'est tenu durant deux jours devant le Tribunal de police aurait dû
avoir lieu «dans une salle d'université». La loi qui sanctionne le
négationnisme n'est pas applicable dans le cas arménien, alors
qu'elle est pleinement justifiée pour l'extermination des juifs par
le nazis, selon lui. Le verdict sera prononcé vendredi à
11h00.



agences/jab

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Norme pénale

La norme pénale antiraciste a été approuvée à 54,7% des voix lors d'une votation populaire en 1994.

Depuis le 1er janvier 1995, l'article 261bis CP interdit la discrimination et l'atteinte à la dignité d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse.

L'article rend notamment punissable le négationnisme.

Rappel des faits

Dogu Perincek, président du Parti des travailleurs turc, doit répondre d'atteinte à la norme pénale antiraciste.

En été 2005, il avait prononcé des discours dans les cantons de Vaud, Zurich et Berne sur la question arménienne et déclaré que le génocide arménien de 1915 était un «massacre».

En Suisse, le Conseil national et le parlement vaudois ont reconnu le génocide arménien, ce qui a provoqué des tensions diplomatiques entre la Suisse et la Turquie.