«Notre bénéfice opérationnel est pour partie lié aux résultats
positifs de nos opérations à Genève», s'est réjoui mardi Christoph
Franz, patron de la filiale de Lufthansa, s'exprimant pour la
première fois en Suisse romande.
Swiss détient seule une part de marché de 12% à l'Aéroport
International de Genève (AIG), et de 20% avec Star Alliance. «Mais
notre but est de faire encore mieux». Pour reconquérir le coeur des
Romands, Swiss a choisi de coinvestir avec sa maison-mère
allemande, afin d'améliorer l'accueil des passagers à
Genève-Cointrin.
Plusieurs millions d'investissement
«Entre 2 et 3 millions de francs seront consacrés à
l'aménagement des trois salons», a indiqué à l'ATS Ivan Haralambof,
directeur pour la Suisse romande. Représentant une surface totale
de 900 m2, ils seront opérationnels pour partie en mai. La fin des
travaux est programmée pour fin août.
En outre, Swiss a amélioré le transfert des passagers romands à
Zurich. Une seule opération d'enregistrement suffit pour tous les
vols européens. «La Romandie offre un potentiel très important pour
Swiss», a encore commenté Christoph Franz. Cinq appareils sont
basés à Genève dont un Airbus A330 qui assure le vol long-courrier
Genève-New York. «Comme les autres appareils de ce type, il sera
réaménagé au cours de l'hiver prochain».
Pas de plan sur la comète
Pour autant, il s'est refusé «à faire des promesses» concernant
l'arrivée d'un autre long-courrier à Genève. «L'imaginer dans le
futur n'est pas utopique mais il faut d'abord consolider le trafic
européen avant de penser à l'élargir» a expliqué Christoph
Franz.
Swiss, qui compte un effectif de 71 collaborateurs en Suisse
romande, assure 23 destinations depuis Genève, dont 9 sur ses
propres avions et 14 en partage de codes. Elle propose aussi des
vols charters vers plusieurs destinations de vacances, dont Palma,
Hurghada, Antalya ou encore Monastir.
Depuis le 10 mars, la compagnie a, par ailleurs, lancé une liaison
Genève/Valence, quatre fois par semaine. Sponsor d'Alinghi, la
compagnie se refuse à être seulement dans le sillage de l'America's
Cup. «Valence est au coeur d'une région importante tant sur le plan
des affaires que touristique» a commenté Ivan Haralambof.
ats/sun
Des chiffres dans le noir
Pour mémoire, Swiss a bouclé 2006 avec quelque 4,15 milliards de francs de produits d'exploitation et vise 4,4 milliards, «soit en 2007, soit en 2008».
Pour la première fois, la compagnie lancée sur les cendres de feue Swissair et rachetée par Lufthansa a dégagé l'an dernier un bénéfice net, de 263 millions de francs.
Le résultat opérationnel (EBIT), également dans le noir, s'est inscrit à 231 millions. «Nous sommes dans la moyenne des compagnies les plus profitables en Europe mais cela n'est pas suffisant» a commenté le patron de Swiss.
En réduisant encore ses coûts, la compagnie se prépare à résister aux assauts de ses concurrents low-cost, dont les capacités devraient encore progresser en Europe cette année.