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Google et YouTube assignés en justice

Décès d'Anton Cottier, Proche-Orient et YouTube
Un géant attaqué de toutes parts sur des questions de droit d'auteur
Le groupe de médias Viacom a annoncé mardi avoir porté plainte contre Google et YouTube pour "violation massive et intentionnelle des droits d'auteur" et réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts.

Viacom, qui avait déjà ouvert un conflit avec Google et YouTube
en exigeant début février le retrait de 100'000 clips vidéos
pirates extraits de ses émissions télé, a précisé dans un
communiqué avoir porté plainte devant un tribunal de New York.

Il accuse Google et sa filiale YouTube de "violation massive et
intentionnelle des droits d'auteur sur les contenus de
divertissement de Viacom" et explique qu'il demande à la justice
"plus d'un milliard de dollars de dommages et intérêts, ainsi
qu'une injonction interdisant à Google et YouTube de violer les
droits d'auteur à l'avenir".

160'000 clips concernés

Leur modèle
économique, qui est fondé sur la construction de trafic d'audience
et la vente de publicités sur des contenus non-autorisés, est
clairement illégal

Viacom à l'encontre de
Google et You Tube

Viacom argue que "près de
160'000 clips non-autorisés extraits de ses émissions ont été
diffusés sur YouTube" et que ces clips ont été vus "plus de 1,5
milliard de fois".

Viacom lance plus globalement une attaque de fond contre toute
l'activité de YouTube et Google, qu'il accuse d'avoir "un modèle
économique illégal", fondé sur des recettes publicitaires liées à
des contenus piratés. Il explique que son attaque en justice vise à
"empêcher Google et YouTube de continuer à voler à des artistes la
valeur de leur travail et obtenir des compensations pour les
dommages importants qu'ils ont causés", et précise avoir tenté en
vain de négocier.

Passions exploitées

"YouTube a construit une activité profitable en exploitant la
passion des fans pour le travail créatif d'autres personnes, pour
s'enrichir et enrichir sa maison-mère Google", explique
Viacom.



"D'autres distributeurs importants ont reconnu la juste valeur des
contenus et conclu des accords" pour une diffusion légale, a
souligné Viacom. "Après maintes négociations infructueuses (...),
YouTube continue d'appliquer son modèle économique illégal. Nous
devons donc nous tourner vers la justice", a-t-il ajouté.

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Partage d'un gros gâteau

Depuis des mois, les majors de la télévision, du cinéma et de la musique essaient sans succès de faire payer YouTube, mais la plupart ont pour l'instant préféré composer, en échange de la promesse d'un partage de recettes publicitaires encore inexistantes.

Google est numéro un mondial de la publicité sur internet, qui représente 99% de ses recettes, et a réalisé en 2006 un bénéfice de 3 milliards de dollars.

Autres attaques

Google fait face actuellement à d'autres attaques en justice pour violation de droits d'auteur: plusieurs maisons d'édition ont porté plainte contre son projet de numérisation des livres mondiaux, et plusieurs groupes de presse, dont l'Agence France-Presse, contre les pages d'actualités de son moteur de recherche.

Google argue systématiquement qu'il ne fait qu'indexer les informations comme une bibliothèque, sans violer aucune propriété intellectuelle.

Les concurrents directs de Google l'attaquent eux désormais sur ce terrain qui se révèle son point faible: le géant informatique Microsoft l'a accusé la semaine dernière dans une tribune publique de chercher à violer systématiquement les droits d'auteur.