«Je suis aujourd'hui avec Nicolas Sarkozy pour défendre les
idéaux de notre famille politique et pour que le choix des Français
soit le plus éclairé possible», a déclaré Dominique de Villepin. Il
s'exprimait au lendemain de l'annonce par le président Jacques
Chirac qu'il ne briguerait pas un 3e mandat.
«Je serai à ses côtés parce que c'est l'idéal politique de ma
famille politique, c'est mon engagement. Nous avons été ensemble au
gouvernement, nous serons ensemble dans cette bataille», a-t-il
ajouté.
Des rapports conflictuels
Ces dernières semaines, Dominique de Villepin avait déclaré
qu'il ne se prononcerait pas en faveur d'un candidat avant que
Jacques Chirac ne se soit exprimé sur ses propres intentions.
Nicolas Sarkozy, dont les rapports conflictuels avec le Premier
ministre sont bien connus, est toujours ministre de l'Intérieur du
gouvernement Villepin.
En annonçant lors d'un discours télévisé solennel qu'il ne se
présenterait pas au prochain scrutin, Jacques Chirac n'a pas adoubé
Nicolas Sarkozy, avec lequel il entretient également des relations
difficiles. Il a précisé qu'il ferait connaître plus tard ses
«choix personnels».
Pas l'«héritier» de Chirac
Nicolas Sarkozy s'est dit lundi «touché» par la déclaration de
Jacques Chirac. «Il est sans doute l'homme le plus complexe et le
plus pudique qu'il m'ait été donné de rencontrer dans la vie
politique. C'est un homme qui ne correspond absolument pas à
l'image qu'on en donne», a estimé Nicolas Sarkozy.
Il a précisé qu'il ne se considérait pas comme son «héritier». «Au
fond, je ne me suis jamais senti l'héritier de personne». «La
France, c'est la République, ce n'est pas un héritage», a-t-il
ajouté. Nicolas Sarkozy s'est présenté par le passé comme le
candidat de la «rupture» par rapport aux années Chirac.
agences/ant
Sondage: Sarkozy perd 4 points
Le favori de la droite Nicolas Sarkozy perd quatre points au premier tour de l'élection présidentielle. Il obtient 27% des intentions de vote, selon un sondage TNS-Sofres qui confirme la progression du candidat UDF François Bayrou, qui gagne 4,5 points, avec 23%.
La candidate socialiste Ségolène Royal reste stable par rapport à une précédente enquête du même institut, avec 25,5% des intentions de vote dans ce sondage pour Le Figaro, RTL et LCI publié dimanche sur le site lefigaro.fr.
C'est la première fois depuis mai 2006 qu'un sondage TNS-Sofres donne le candidat de l'UMP à un score aussi bas au premier tour de l'élection, qui se tiendra dans six semaines.
François Bayrou est au cours du week-end apparu pour la première fois à égalité avec Ségolène Royal, avec 23%. Sa campagne axée sur le rassemblement au-delà du clivage droite-gauche traditionnel dans la vie politique française lui vaut une progression continue dans les intentions de vote.
L'enquête TNS-Sofres place, derrière le trio de tête, Jean-Marie Le Pen à 12% des intentions de vote (inchangé).