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La Suisse veut se protéger contre les spams

Huit emails sur dix sont des spams, qui saturent les boîtes à lettres
Huit emails sur dix sont des spams, qui saturent les boîtes à lettres
L'envoi de spams (ou pourriels) sera passible en Suisse d'une peine de prison ou d'une amende à compter de l'entrée en vigueur dimanche d'une nouvelle réglementation.

Aux termes de la nouvelle loi sur les télécommunications il sera
interdit d'envoyer ou faire parvenir par courrier électronique, SMS
ou tout autre canal de télécommunication, des messages
publicitaires de masse sans avoir reçu l'autorisation des
destinataires.

Empêcher l'envoi

Par ailleurs, le courriel devra être envoyé à une adresse
correcte, ce que ne font pas la plupart des spammeurs actuellement,
et les destinataires devront disposer de la possibilité d'empêcher
l'envoi d'autres messages de ce type.



Font exception les envois destinés à des clients existants,
lorsque ces derniers ont confiés leur adresse internet en passant
une commande.



Toutefois la publicité devra viser des prestations, marchandises
ou services analogues à ceux à l'origine de l'enregistrement de
l'adresse, le nom du destinataire devra être correctement indiqué
et ce dernier devra pouvoir refuser le courrier.

Fournisseurs d'accès

Les fournisseurs d'accès internet seront également tenus
d'empêcher la diffusion de spams lorsqu'ils apprennent qu'un de
leurs clients envoie ou transmet ces messages publicitaires.



Les personnes désireuses de se protéger contre les envois de masse
non sollicités pourront aussi exiger de leur fournisseur d'accès
qu'il leur indique le nom et l'adresse de leur expéditeur, pour
autant qu'il soit connu. Mais dans la pratique, cela ne
fonctionnera que pour des spammeurs domiciliés en Suisse
(voir ci-contre).



ats/ruc

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Complice involontaire

La loi suisse sur les télécommunications prévoit de supprimer l'accès à internet à une personne qui n'aurait pas protégé son ordinateur d'un usage frauduleux par des spammeurs, devenant ainsi, même à leur insu, leurs complices.

Des spammeurs capturent en effet avec l'aide de virus informatiques, de logiciels espions ou de "chevaux de Troie" des ordinateurs non protégés et les utilisent comme des stations relais, sans se faire remarquer.

Des observateurs doutent cependant de l'efficacité de ces nouvelles mesures car, selon les estimations, seuls 1% des pourriels sont envoyés depuis la Suisse.