Publié

Irak: peine de mort pour "Ali le Chimique"

"Ali le Chimique", lors du procès de Saddam Hussein fin 2006
"Ali le Chimique" a été condamné à la pendaison
Hassan al-Majid, dit «Ali le Chimique», cousin de Saddam Hussein, a été condamné à la peine de mort par pendaison par le Haut tribunal pénal irakien. Il a été reconnu coupable de génocide pour le massacre de 182'000 Kurdes en 1988.

L'homme âgé de 66 ans, la tête couverte d'un keffieh et vêtu
d'une robe traditionnelle arabe, avait l'air épuisé et a écouté en
silence la lecture du verdict. "Ali le Chimique" était jugé en
compagnie de cinq autres ex-responsables du régime de Saddam
Hussein.



Deux autres accusés ont également été condamnés à mort. Il s'agit
de l'ancien ministre de la Défense Sultan Hachim al-Tai et de
l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires en Irak
Hussein Rachid al-Tikriti.

"Ali le Chimique" avait avoué

Le Haut tribunal pénal irakien a en outre condamné Farhan
al-Joubouri, ex-commandant du renseignement militaire, à la
réclusion criminelle à perpétuité. Le Parquet avait requis contre
lui la peine de mort. L'ancien directeur du renseignement militaire
Saber al-Douri a également écopé de la prison à vie. En revanche,
le tribunal a abandonné les charges contre Taher al-Ani, ancien
gouverneur de Mossoul, pour «manque de preuves».



Les accusés étaient poursuivis pour génocide, crimes de guerre et
crimes contre l'humanité. Leurs avocats ont annoncé qu'ils feraient
appel.



Durant le procès, "Ali le Chimique" avait ouvertement reconnu
avoir ordonné le recours à l'arme chimique pour gazer des Kurdes
lors d'opérations militaires. Celles-ci s'étaient traduites par des
exécutions de masse ou des bombardements chimiques au Kurdistan
irakien, dans le nord du pays.

Génocide ou lutte anti-guérilla "classique"?

Les accusés ont en vain expliqué que ces opérations, ayant coûté
la vie à environ 182'000 Kurdes selon l'accusation, constituaient
un exemple classique de lutte anti-guérilla, dans le cadre de la
guerre ayant opposé l'Irak à l'Iran entre 1980 et 1988.



Le procès s'était ouvert le 21 août 2006 devant une juridiction
spécialement créée pour juger les responsables de l'ancien
régime.



En janvier, les poursuites contre Saddam Hussein avaient été
officiellement abandonnées après l'exécution par pendaison le 30
décembre 2006 de l'ex-raïs, condamné dans une autre affaire pour
son rôle dans la mort de 148 villageois chiites dans les années
1980 à Doujaïl, au nord de Bagdad.



agences/cer

Publié

Dix soldats américains tués samedi

Deux soldats américains sont morts en Irak samedi, a annoncé dimanche l'armée américaine.

Ces décès portent à dix le nombre de militaires dont l'armée a annoncé le décès pour la seule journée de samedi, dont deux en dehors des combats.

Dans l'attaque la plus meurtrière, quatre soldats ont été tués par l'explosion d'un engin artisanal près de leur véhicule lors de combats au nord-ouest de la capitale.

Par ailleurs, un attentat à la voiture piégée a fait au moins deux morts et 18 blessés samedi soir à Hillah, dans le sud de l'Irak, selon des sources médicales.