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Le pape s'inquiète pour l'Afrique et l'Irak

Le pape a aussi évoqué les difficultés des communautés chrétiennes
Le pape a aussi évoqué les difficultés des communautés chrétiennes
Le pape Benoît XVI a souligné dimanche dans son message de Pâques son inquiétude pour l'Afrique déchirée par de nombreux conflits. Il a également déploré l'absence de signes positifs en Irak.

Le pape a évoqué dimanche les massacres sans fin en Irak, les
souffrances des Africains et les innombrables malheurs du monde,
dans son traditionnel message de Pâques.



"Que de blessures, que de souffrances dans le monde", s'est
exclamé Benoît XVI, citant les "calamités naturelles" et les
"tragédies humaines qui provoquent d'innombrables victimes".

Garder la foi

Dans un long message en italien, Benoît XVI a aussi appelé les
chrétiens à garder la foi apportée par la résurrection du Christ
malgré "la souffrance, le mal, les injustices, la mort,
spécialement lorsqu'ils frappent des innocents, comme les enfants
victimes de la guerre et du terrorisme, de la maladie et de la
faim".



Le pape a consacré une partie de son message à la situation au
Moyen-Orient, se réjouissant de "signes d'espérance dans le
dialogue entre Israël et l'Autorité palestinienne". En revanche,
a-t-il déploré, "rien de positif ne vient de l'Irak, ensanglanté
par des massacres continuels tandis que les populations civiles
s'enfuient".



"Au Liban, a encore souligné le pape, la fragilisation des
institutions politiques menace le rôle que le pays est appelé à
jouer au Moyen-Orient et hypothèque gravement l'avenir".

Inquiétudes pour l'Afrique

Le chef de l'Eglise catholique a aussi
exprimé son inquiétude pour l'Afrique. Il a cité le Darfour et les
pays voisins où "perdure une situation humanitaire catastrophique
malheureusement sous-évaluée".



Au Congo, "les affrontements et les pillages des dernières
semaines à Kinshasa font craindre pour l'avenir du processus
démocratiques et pour la reconstruction du pays", a-t-il ajouté. Le
pape a également déploré la reprise des combats en Somalie.

Catastrophes naturelles

Benoît XVI a en outre évoqué les victimes des récentes
catastrophes naturelles à Madagascar, aux Iles Salomon et en
Amérique latine, les victimes de la faim, des maladies incurables,
du terrorisme et des séquestrations de personnes, "aux mille
visages de la violence parfois justifiée au nom de la
religion".



Il a enfin évoqué le Timor oriental à la veille d'un scrutin
présidentiel qui s'annonce tendu, du Sri-Lanka, de l'Afghanistan
"marqué par une tension et une instabilité croissantes".

Milliers de fleurs

Le pape, portant des vêtements liturgiques dorés, couleur de
fête, était arrivé plus tôt à la tête d'une procession de cardinaux
et d'évêques sur le parvis de la basilique St-Pierre où un parterre
de milliers de fleurs et d'arbustes aux couleurs éclatantes,
offerts par les Pays-Bas, avait été disposé.



Les gardes suisses en costume d'apparat et plusieurs fanfares aux
instruments étincelants ajoutaient encore à l'atmosphère à la fois
joyeuse et solennelle de la célébration qui s'est déroulée sous le
soleil.



Les chrétiens fêtaient à Pâques la résurrection du Christ après sa
mort sur la croix le vendredi saint. Cette année, tous les
chrétiens quel que soit le calendrier adopté célébraint Pâques le
même jour. Pour la première fois une icône, oeuvre d'art sacré
vénérée par les orthodoxes, avait été placée près de l'autel.

Voeux en 62 langues

A la fin de son message prononcé en italien, et avant la
bénédiction proprement dite, le pape a adressé ses voeux à tous les
peuples de la terre en 62 langues, des plus connues comme le
français, l'anglais, l'espagnol, l'allemand, le chinois ou l'arabe
aux plus rares comme le maori, jusqu'au latin ou l'espéranto. Cet
évènement était retransmis par les télévisions de 67 pays.



Agences/tac

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Ferveur dans le monde

En Irak, la minorité chrétienne a fêté Pâques en offrant habits neufs et cadeaux à ses enfants. Mais sans oublier la peur des attentats et des enlèvements alors que les violences faisaient encore 21 morts dimanche dans le pays.

Des milliers de chrétiens d'Orient et d'Occident se sont rassemblés dans les rues de la vieille ville de Jérusalem et à l'église du Saint-Sépulcre, pour célébrer Pâques.

En Ukraine, la célébration a eu lieu sur fond de crise politique. Gâteaux aux couleurs de leur parti, messes et bénédictions : plusieurs centaines de supporters du Premier ministre ukrainien Viktor Ianoukovitch ont donné un accent spécial dimanche à leur protestation contre la dissolution du parlement par le président pro-occidental Viktor Iouchtchenko.

En Grèce, les orthodoxes, dont la Pâque coïncide cette année avec celle des catholiques, se sont réunis en famille pour déguster le traditionnel agneau pascal.

Les célébrations de Pâques avaient commencé en Asie-Pacifique. Aux îles Salomon, l'Eglise anglicane a appelé à reconstruire une communauté frappée par un tsunami qui a fait près de 40 morts et 6000 sans abri le 2 avril.

Au Timor oriental, le président Xanana Gusmao a déclaré que "Pâques, c'est le moment de refuser la violence", à la veille des premières élections depuis l'indépendance de 2002.

Dans les très catholiques Philippines, la traditionnelle messe pascale a été suivie d'un tour à la plage ou dans les parcs et hôtels pour la chasse aux oeufs de Pâques. L'Eglise en a profité pour appeler à des élections honnêtes le mois prochain.

Dans le Pacifique, quelque 40'000 personnes ont participé en Australie à un festival pop-rock organisé par des fidèles.

La résurrection séduit 32% des Suisses

Près d'un tiers des Suisses (32%) croient en la résurrection de Jésus-Christ, apprend-on dans un sondage publié dans le "Matin dimanche". 56% n'y croient pas, et 12% n'ont pas d'avis. Parmi les plus sceptiques se trouvent les Romands (63%) et les jeunes de 18 à 29 ans (64%).

Quant à la signification de la résurrection, 62% des Suisses ont répondu "un symbole d'espérance pour l'humanité" et 13% "le pardon de nos fautes et l'accès à la vie éternelle".