Le vieillissement connaîtra ensuite une accalmie en approchant
la fin du siècle.
Menée par des chercheurs de l'Institut démographique de Vienne
et de l'Université d'Etat de New-York, l'étude montre l'importance
de ces estimations pour les politiques publiques, notamment de
santé, mais en tempère les conséquences.
Différences entre les continents
Les pays sont à des niveaux différents dans cette progression du
vieillissement. Le Japon est déjà proche de la période où
l'accélération du vieillissement est à son sommet, tandis que
l'Amérique du Nord, l'Europe, la Chine et l'ancienne Union
soviétique atteindront ce moment entre 2020 et 2030. Pour l'Asie du
Sud, cette évolution commencera en 2030, pour le Moyen Orient en
2040 et pour l'Afrique sub-saharienne au milieu du siècle.
«Il est très important pour les décideurs publics de prendre en
compte ces statistiques», explique Warren Sanderson, co-auteur de
l'étude. «En période d'accélération du vieillissement, il y a
toujours le risque d'une plus grande instabilité».
Courbes inverses pour les jeunes
Cependant, les auteurs rappellent que les dépenses de santé sont
les plus élevées dans les dernières années de la vie, or si l'on
vit plus vieux, on vit aussi en meilleure santé plus
longtemps.
Si l'on prend en compte la proportion des personnes dont
l'espérance de vie escomptée est de 15 ans ou moins, les courbes
changent. Au niveau mondial, leur nombre augmente de 7 à 16%, et en
Europe de l'Ouest par exemple, de 13 à 19%.
agences/het
Troisième âge: trois fois plus
La proportion des personnes de plus de 60 ans dans le monde va tripler durant ce siècle, passant de 10% en 2000 à 32% en 2100.
La Chine passera de 10% à 42%, tandis que près de la moitié de la population de l'Europe de l'Ouest (46%) aura plus de 60 ans à la fin du siècle, selon l'étude.
Certes plus d'un tiers de la population mondiale aura au-dessus de 60 ans à la fin du siècle, mais au moins la moitié de cette cohorte - entre 60 et 75 ans - sera en bonne santé, conclut l'étude.