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Veto de George W.Bush au retrait d'Irak

Bush persiste et signe: il veut gagner la guerre en Irak
Bush persiste et signe: il veut gagner la guerre en Irak
Comme attendu, le président américain George W. Bush a opposé son veto mardi soir au projet de loi démocrate qui prévoyait de retirer les troupes américaines d'Irak.

Le président, qui était en déplacement sur une base aérienne de
Floride lorsque le projet de loi démocrate est arrivé sur son
bureau, a opposé son veto dès son retour à la Maison Blanche en
début de soirée.



Dans la foulée de ce veto -le second seulement depuis le début de
sa présidence-, le président s'est adressé solennellement à la
nation dans une allocution prononcée de la Maison Blanche et
retransmise en direct sur les chaînes de télévision.

"Eviter le chaos"

Le texte adopté par les deux chambres du Congrès "est une
prescription pour le chaos et la confusion et nous ne devons pas
l'imposer à nos troupes", a déclaré George W. Bush.



Ce projet de loi aurait "fixé une échéance rigide et artificielle"
pour le retrait des troupes, et "il est absurde de dire à l'ennemi
à quel moment vous prévoyez d'entamer le retrait", a expliqué le
chef de la Maison Blanche.







Auparavant, lors de son déplacement en Floride, le président Bush
avait expliqué que le projet de loi démocrate, s'il avait été
promulgué, aurait transformé l'Irak en un "chaudron de chaos".

Les démocrates pas majoritaires

Le texte démocrate imposait le 1er octobre prochain comme date
du début du retrait des troupes américaines d'Irak et fixait comme
objectif d'achever ce retrait six mois plus tard, soit à la fin
mars 2008.



Pour passer outre le veto présidentiel, les démocrates doivent
réunir une majorité des deux tiers sur leur texte lors d'un nouveau
vote au Congrès. Ne disposant d'une telle majorité dans aucune des
deux chambres, ils savent qu'ils sont condamnés à assouplir leur
projet de loi.

La bataille continue

Les adversaires démocrates du président Bush ont annoncé qu'ils
continueraient à travailler à changer le cours de la guerre en
Irak, en dépit du veto présidentiel contre leur calendrier de
retrait militaire, qu'ils avaient lié au financement du
conflit.



"Si le président croit qu'en opposant son veto, il va nous
empêcher de travailler à changer la direction de cette guerre, il
se trompe", a déclaré le chef de la majorité démocrate du Sénat
Harry Reid.







"Le président veut un chèque en blanc, le Congrès ne va pas le lui
donner", a renchéri la présidente de la Chambre des représentants
Nancy Pelosi, se montrant pessimiste sur les chances de trouver un
compromis avec le président afin d'adopter une nouvelle loi
permettant de débloquer la centaine de milliards réclamée par le
Pentagone.



agences/fm/ruc

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Des élus amers

Plusieurs élus ont réagi avec amertume. "D'un trait de plume, le président Bush a obstinément ignoré la volonté des Américains et de la majorité du Congrès, et, ce qui est plus troublant, les réalités sur le terrain en Irak", a estimé le sénateur présidentiable Barack Obama.

"Le président a clairement montré avec son veto qu'il est un obstacle sur la voie de la fin de la guerre permettant de ramener nos soldats à la maison", a estimé sa collègue et concurrente Hillary Clinton.

Le sénateur et présidentiable républicain John McCain a en revanche chaleureusement salué le veto présidentiel. "Le président Bush a adressé un message clair à nos ennemis: l'Amérique ne se rendra pas à Al-Qaïda en Irak", a-t-il dit.