Lors de leur premier débat télévisé, aucun des dix prétendants
républicains n'a cependant proposé de plan concret pour cette
"victoire". Aucune solution ne semble en vue, plus de quatre ans
après le déclenchement d'une guerre, devenue très impopulaire et
qui a tué plus de 3300 soldats américains.
Une semaine après le premier débat télévisé des aspirants
démocrates à l'investiture de leur parti et neuf mois avant les
premières primaires, les républicains avaient choisi la
Bibliothèque Ronald-Reagan, lieu construit en mémoire de
l'ex-président républicain près de Los Angeles, pour leurs
échanges.
"Ce sera le chaos"
"Nous devons vaincre en Irak. Si nous partons, ce sera le chaos,
il y aura un génocide et il suivra notre retraite", a martelé le
sénateur John McCain, un des plus fermes partisans de la politique
irakienne de George W.Bush. L'ancien gouverneur du Massachusetts,
le mormon Mitt Romney, a lui aussi mis en garde contre un chaos
généralisé en cas de départ des soldats américains.
Favori des sondages pour l'investiture républicaine avec John
McCain, l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani a estimé que ce
serait "une terrible erreur" de "battre en retraite face au
terrorisme". Selon un récent sondage du Pew Center for People, si
presque deux tiers des Américains souhaitent que les élus au
Congrès votent en faveur d'un retrait des troupes d'Irak, deux
tiers des républicains veulent le contraire.
Giuliani favori
Les prétendants républicains ont beaucoup vanté l'héritage de
Ronald Reagan mais peu, voire pas parlé du bilan des deux mandats
du président Bush (lire ci-contre). Ils ont
également dénoncé le danger iranien au cours du débat qui a duré
une heure et demie. Selon un sondage récent, Rudolph Giuliani est
crédité de 33% des intentions de vote pour les primaires
républicaines, loin devant John McCain (14%).
afp/sun
Ronald Reagan plutôt que G.W.Bush
Les candidats se sont soigneusement démarqués du président George W. Bush, préférant se placer sous les mânes de Ronald Reagan, dans le fief duquel leur débat était organisé jeudi.
Le nom de George W. Bush, pourtant de leur camp, n'a été mentionné qu'à une seule reprise en 90 minutes, avant que les candidats ne soient invités à expliquer en quoi ils seraient différents du président actuel.
Selon des analystes, les favoris, l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani, le sénateur de l'Arizona (sud-ouest) John McCain et l'ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est) Mitt Romney essaient d'éviter d'être identifiés à G.W.Bush, dont la cote de popularité reste au plus bas.
Ces "trois grands" n'ont en revanche pas été avares de compliments posthumes envers le "grand communicateur" Reagan, président de 1980 à 1988 et idolâtré par le noyau dur des Républicains.
Selon une transcription du débat, le nom de Reagan, mort en 2004 à l'âge de 93 ans, a été mentionné à 19 reprises par McCain, Giuliani et Romney.