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Présidentielle française: début du scrutin

Royal est donnée largement perdante par les sondages face à Sarkozy
Royal est donnée largement perdante par les sondages face à Sarkozy
Les 44,5 millions d'électeurs français s'apprêtent à livrer dimanche leur verdict final et à désigner un nouveau président pour cinq ans Les Français de l'étranger ont commencé à voter samedi.

Après des mois de lutte acharnée, la campagne officielle s'est
achevée vendredi soir par des appels pressants de la candidate
socialiste Ségolène Royal aux Français pour qu'ils fassent "mentir"
les sondages.

Sarkozy déjà vainqueur pour la presse

Jetant ses dernières forces dans la bataille, elle a multiplié
les attaques contre son adversaire, l'accusant même de menacer la
paix civile.



Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy affichait par contraste sa
"sérénité". Pour la presse de samedi, il est déjà entré dans la
peau du vainqueur et le camp de Ségolène Royal se prépare à la
défaite, en espérant que celle-ci sera la moins sévère possible et
que les électeurs centristes encore hésitants apporteront leur voix
à la socialiste.

Résultats avant 20h

Conformément à la loi française, la publication de sondages ou
d'estimations est interdite jusqu'à la fermeture des derniers
bureaux de vote, dimanche à 20H00 (18H00 GMT). Si en France, les
médias devront donc à nouveau attendre 20h avant de révéler le nom
du/de la président(e) de la République, les médias suisses
notamment auront plusieurs heures d'avance.



Au premier tour, le blog de la TSR annonçait le duo de tête
Sarkozy/Royal à 17h45 déjà . Dimanche dès 15h, ce blog vous fera vivre les dernières heures de la
campagne.

Les Français de l'étranger déjà aux urnes

Pour tenir compte du décalage horaire, un million de Français
étaient appelés à voter dès samedi dans certains territoires
d'Outremer et dans les consulats des pays du continent
américain.



Ceux du petit archipel de Saint-Pierre et Miquelon, au large du
Canada, ont donné le coup d'envoi, suivis des habitants des îles
antillaises de la Guadeloupe et de la Martinique.



Au total, 820'000 Français sont inscrits sur les listes
électorales à l'étranger (contre 385'000 lors de la présidentielle
précédente de 2002), auxquels s'ajoutent 120'000 personnes qui
préfèrent revenir en France pour accomplir leur devoir électoral,
selon Paris.

Nouvelle génération

Quel que soit le vainqueur, ce scrutin marquera l'accession au
pouvoir d'une nouvelle génération, après les 12 années de
présidence de Jacques Chirac, 74 ans, qui ont suivi 14 années de
présidence du socialiste François Mitterrand.



Nicolas Sarkozy, 52 ans, et Ségolène Royal, 53 ans, ont tous deux
promis de réformer la France en profondeur, le premier en prônant
la "rupture" tandis que la seconde a affirmé pouvoir le faire "en
douceur".



Nicolas Sarkozy a axé sa campagne sur la réhabilitation de la
"valeur travail", de l'ordre et de l'autorité, et sur la lutte
contre l'immigration clandestine. Ségolène Royal a mis, elle,
l'accent sur le volet social de ses propositions et accusé son
adversaire de vouloir "diviser" la France.



Vendredi, elle a mis en garde contre un "risque" de violences dans
les banlieues à forte population d'origine immigrée, où des émeutes
avaient éclaté en 2005, si Nicolas Sarkozy était élu. Celui-ci a
aussitôt récusé des "attaques outrancières".



La police a en tout cas décidé de renforcer nettement sa présence
à Paris et dans les banlieues dimanche.



agences/tac

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Consignes de vote des autres candidats

FRANCOIS BAYROU (centre, 18,6% des suffrages au 1er tour). Pas de consigne de vote. A titre personnel, il a indiqué qu'il ne voterait pas pour N.Sarkozy mais ne s'est pas prononcé pour autant en faveur de S.Royal dont il a critiqué le programme économique. La grande majorité de ses députés s'est ralliée à N.Sarkozy.

JEAN-MARIE LE PEN (Front national, extrême droite, 10,4%). Renvoyant dos à Nicolas Sarkozy "l'illusionniste" et Ségolène Royal, un choix "dangereux", il a appelé ses électeurs à "s'abstenir massivement".

OLIVIER BESANCENOT (Ligue communiste révolutionnaire, extrême gauche, 4,1%). Il a appelé à "empêcher que Nicolas Sarkozy accède à la présidence", précisant qu'il ne s'agissait en rien d'un "vote d'adhésion" au programme de S.Royal.

PHILIPPE DE VILLIERS (droite radicale, 2,23%). A appelé à "faire le choix de la droite et de Nicolas Sarkozy pour barrer la route à la gauche".

MARIE-GEORGE BUFFET (communiste 1,93%), DOMINIQUE VOYNET (écologiste, 1,57%), ARLETTE LAGUILLER (extrême gauche, 1,33%), JOSE BOVE (altermondialiste, 1,32%) ont appelé à voter pour Ségolène Royal.

FREDERIC NIHOUS (parti des chasseurs, 1,15%). A appelé au rejet de "l'écologie punitive inspirée par les Verts", lesquels se sont ralliés à Ségolène Royal. GERARD SCHIVARDI (extrême gauche, 0,34%). N'a pas donné de consigne de vote.

Sarkozy prend le large

N.Sarkozy battrait dimanche S.Royal par 55% à 45%, selon les deux derniers sondages publiés vendredi soir. Selon l'institut BVA, Nicolas Sarkozy engrange 3 points supplémentaires depuis son dernier sondage, contre trois de moins pour la candidate socialiste.