Publié

Wall Street tire les bourses vers le haut

Les bourses jouent au yo-yo.
Wall Street profite d'un cadeau de la Banque centrale américaine
Les Bourses mondiales, sauf en Asie, ont connu vendredi un net rebond après l'annonce surprise par la Réserve fédérale américaine de l'abaissement d'un de ses taux directeurs. A New York, le Dow Jones a gagné 1,82%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 233,30 points
pour clôturer à 13'079,08 points et l'indice composite du Nasdaq de
53,96 points à 2505,03 points, selon les chiffres définitifs de
clôture. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a lui progressé de
2,46% (+34,67 points) à 1445,94 points. C'est la première hausse de
Wall Street en sept séances.



Les Bourses européennes avaient commencé la journée sur une note
hésitante avant que la Fed n'annonce, une heure avant l'ouverture
de Wall Street, l'abaissement de 0,50 point à 5,75% de son taux
d'escompte. Il s'agit du taux d'intérêt auquel la banque consent
elle-même des prêts d'une journée aux banques commerciales, à
distinguer du taux principal "Fed funds", toujours fixé à
5,25%.

Marchés européens ragaillardis

Cette baisse inattendue a fait immédiatement bondir les places
européennes puis Wall Street. "Les investisseurs ont été rassurés
de voir que la Fed était derrière les banques, et répondait à sa
fonction d'assurer la stabilité du système financier", a commenté
René Desfossez, stratégiste chez Natixis. Toutefois, a-t-il
prévenu, "si une banque annonce une mauvaise nouvelle lundi, on
peut très bien perdre encore 3%".



L'indice SMI des 25 valeurs vedettes de la Bourse suisse a regagné
1,43% 120,75 points, clôturant à 8543,03 points. Peu après
l'annonce de la banque centrale américaine, il avait bondi jusqu'à
2,75%, avant de se replier en fin d'après-midi. Le SMI avait chuté
de 2,78% jeudi.



L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a gagné 1,86%, après avoir
abandonné jeudi 3,26%. La Bourse de Londres a gagné 3,50%. Elle
avait perdu 4,10% la veille. A Francfort, le Dax a fini en hausse
de 1,49%, après sa forte baisse de 2,36% jeudi. Dans le reste de
l'Europe, les Bourses ont aussi remonté: +1,55% à Stockholm, +2,45%
pour l'AEX à Amsterdam, +2,04% pour le Bel-20 à Bruxelles, +2,09%
pour l'indice S&P/Mib à Milan et +1,84% pour l'Ibex à
Madrid.

Vendredi noir en Asie

Les places asiatiques n'avaient en revanche pas pu profiter de
l'annonce de la Fed et ont fortement dévissé. La Bourse de Tokyo,
deuxième place financière mondiale, a enregistré sa plus forte
baisse depuis avril 2000 en plongeant de 5,42%. Le Nikkei a terminé
à 15'273,68 points, son plus bas niveau depuis le 7 août 2006,
affolé par la remontée en flèche du yen. Depuis le début de la
tourmente boursière mondiale le 10 août, il a cédé 11,05%.



afp/cab

Publié

Panique asiatique

La plupart des autres places asiatiques ont chuté à l'instar de Tokyo, malgré des démarrages en hausse liés à des achats opportunistes. Séoul, la place d'Asie la plus meurtrie jeudi (6,93%), a de nouveau fortement chuté en clôture vendredi (-3,19%) après avoir hésité en début de journée.

Le mouvement de panique sur les bourses asiatiques semble d'autant plus paradoxal aux analystes, que le Japon est très peu concerné par les risques de non recouvrement des prêts «subprimes» aux Etats-Unis.

Les banques centrales du Japon et d'Australie sont à nouveau intervenues vendredi sur le marché monétaire, injectant des liquidités pour répondre à un regain de la demande d'argent frais de la part des banques.

Le pétrole remonte aussi la pente

Les prix du pétrole brut sont remontés vendredi à New York, profitant du rebond des marchés boursiers, alors que l'ouragan Dean est devenu un "cyclone majeur".

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a gagné 98 cents, clôturant à 71,98 dollars.

Les cours du brut avaient progressé sensiblement depuis le début de la semaine face au risque d'ouragans, ils avaient ensuite subi un brutal accès de faiblesse, jeudi, frôlant les 70 dollars le baril, en raison de l'accentuation de la crise boursière.

Au final, le prix du baril aura peu évolué sur la semaine, par rapport à son cours de clôture vendredi dernier, à 71,47 dollars.