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Grèce: plus de 40 morts dans les incendies

De nombreuses personnes ont été piégées dans leur véhicule
De nombreuses personnes ont été piégées dans leur véhicule
Le bilan de deux violents incendies qui ravagent le Péloponnèse, dans le sud de la Grèce, s'est alourdi samedi à 49 morts, alors que pompiers et soldats ratissaient la zone à la recherche d'autres victimes.

Les flammes ont repris leur progression dans la région et
menacent aussi les abords d'Athènes et le sud de l'île d'Eubée.
Trente-quatre personnes, dont une mère de famille et ses quatre
enfants de 5 à 15 ans ainsi que trois autres enfants, ont succombé
dans la région du village de Zacharo, à l'ouest de la péninsule. Le
ministère de la santé a précisé samedi que 27 personnes avaient été
hospitalisées.

Etat d'urgence

Le Premier ministre Costas Caramanlis a décrété l'état d'urgence
pour l'ensemble du pays. «Aujourd'hui est un jour de deuil, de
tragédie nationale», a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion de
crise à Sparte, dans le sud du Péloponnèse.



A la mi-journée, les flammes portées par des vents violents, ont
repris leur progression dans la région de Zacharo. Des consignes
d'évacuation ont été données pour une dizaine de localités, selon
les pompiers. Les pompiers ont reconnu n'avoir pas pu atteindre à
temps toutes les zones menacées.



L'armée et le ministère de la Santé ont annoncé l'envoi sur place
d'un millier de tentes, de sacs de couchages et de cuisines de
campagne, pour accueillir les sinistrés.

Mur de feu sur 160 km

Plus de 800 pompiers assistés d'environ 400 soldats - et
soutenus par onze avions et sept hélicoptères - luttent sur place
et sur deux autres fronts dans le Péloponnèse, au centre près de
Mégalopolis et au nord-est près de Corinthe.



Pour la deuxième journée consécutive, les opérations de secours se
heurtent à un vent puissant qui attise les flammes sur de nombreux
fronts par des températures caniculaires. Certains villages sont
coupés des secours par un mur de flammes qui s'étend sur 160 km de
la mer Ionienne, sur la côte ouest du Péloponnèse, au Magne, à
l'extrême sud de la péninsule.



A la suite d'un appel à l'aide d'Athènes à l'Union Européenne
(UE), la France, l'Italie, l'Allemagne et la Norvège ont proposé
des avions et des hélicoptères.

Autoroute fermée à Athènes

Un violent incendie s'est aussi déclaré samedi sur le mont
Hymette, dans la proche banlieue d'Athènes, mais il était en passe
d'être contrôlé dans l'après-midi. Un couvent a été évacué et la
principale autoroute reliant Athènes à son aéroport international a
été fermée.



Un dernier front préoccupe les pompiers depuis vendredi soir au
sud-ouest de l'île d'Eubée, au nord-est d'Athènes. Les habitants de
quatre localités balnéaires ont été appelés à partir.



Frappée par trois canicules depuis juin, la Grèce a connu cet été
ses incendies les plus catastrophiques depuis des décennies. Ces
feux sont de loin les plus meurtriers dans le monde depuis l'an
2000.



agences/het

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Piste criminelle

Costas Caramanlis a jugé que la multiplication des départs de feux «ne peut pas être une coïncidence» et a prévenu que les auteurs d'incendies criminels auraient à rendre des comptes.

Les pompiers ont déjà évoqué une piste criminelle, relevant notamment que 22 foyers avaient démarré vendredi après la tombée de la nuit.

Aides aux sinistrés

Alors que le pays se prépare pour les élections législatives anticipées le 16 septembre, le Premier ministre a appelé tous les Grecs à unir leurs forces pour «mettre fin à l'épreuve actuelle».

Il a annoncé une série de mesures immédiates comprenant des aides financières et en logement aux populations sinistrées.

Face à la gravité de la situation, les partis d'opposition se sont abstenus de polémiquer sur l'efficacité des autorités. Tous les meetings électoraux ont été ajournés.