Ce forum ministériel international doit notamment déterminer
comment engager davantage l'ONU dans l'avenir de l'Irak.
Plusieurs aspects de la problématique irakienne - politique
intérieure, dialogue inter-régional et aide à la reconstruction -
devraient être abordés.
Co-présidée par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le
Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, la conférence réunit une
vingtaine de pays, dont les cinq permanents du Conseil de sécurité
(Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie). La Banque
mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) siègent quant à
eux comme observateurs.
Concrétisations étudiées
La rencontre doit d'abord traiter des moyens de concrétiser la
décision de donner un rôle accru à l'ONU en Irak, prise par le
Conseil de sécurité en août dans sa résolution 1770.
Dès sa prise de fonctions en janvier, Ban Ki-moon avait manifesté
le désir d'impliquer davantage l'ONU en Irak, à l'insistance de
Washington. L'ONU avait limité sa présence en Irak depuis
l'attentat d'août 2003 contre son quartier général à Bagdad, dans
lequel 22 personnes avaient été tuées.
Sécurité et économie au menu
La conférence doit ensuite tenter de faire avancer le Contrat
international d'objectifs pour l'Irak (ICI). De hauts responsables
de plus de 50 pays et organisations avaient adopté en mai à Charm
el-Cheikh (Egypte) cette initiative quinquennale lancée en juillet
2006 par Bagdad et l'ONU avec le soutien de la Banque
mondiale.
Le Contrat vise à renforcer la sécurité et redresser l'économie en
Irak. Ibrahim Gambari, conseiller spécial de Ban Ki-moon sur ce
Contrat d'objectifs, doit faire un rapport sur les besoins de
l'Irak en matière humanitaire, de reconstruction et de
développement et indiquer si les engagements pris par les donateurs
ont été honorés.
agences/cer
La corruption dénoncée au gouvernement
La conférence de New York survient alors qu'une enquête officielle américaine publiée vendredi a établi que le gouvernement irakien était gangrené par la corruption.
Réagissant à cette publication, la Maison Blanche a affiché son soutien au Premier ministre Nouri al-Maliki, affirmant qu'il «travaillait dur» pour combattre le problème.
La violence continue sur le terrain
Sur le terrain, les affrontements entre troupes américaines et insurgés irakiens affiliés à Al-Qaïda se sont poursuivis samedi, au lendemain de l'annonce de l'arrestation par la police irakienne de 25 personnes dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un responsable sunnite qui menait la révolte des tribus de la province d'Anbar contre l'organisation terroriste.
Les troupes américaines ont tué sept insurgés présumés au sud de Bagdad et en ont arrêté 12 autres, dont un homme soupçonné d'avoir des informations sur les cachettes des chefs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, a annoncé l'armée américaine.