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La lutte s'organise dans la construction

Les syndicats, qui veulent une CCT, montent au front
Les syndicats, qui veulent une CCT, montent au front
Les syndicats Unia, SIT et Syna sont prêts «à la lutte» sur le terrain, partout en Suisse et notamment à Genève. Ils font front commun contre le dumping salarial attendu du vide conventionnel dans la construction dès le 1er octobre.

«Nous tablons sur une forte mobilisation le 22 septembre, à
Zurich, où se trouve le siège de la Société suisse des
entrepreneurs (SSE)», a indiqué lundi à Genève Jacques Robert,
secrétaire régional d'Unia. Quelque 12'000 manifestants sont
attendus parmi lesquels de nombreux maçons genevois.



Sur le terrain, dès le 1er octobre, des actions de contrôle des
conditions de travail seront réalisées sur les chantiers genevois
et toute modification à la baisse «sévèrement» dénoncée. Les
pouvoirs publics comme les clients privés sont informés que les
chantiers non conformes pourraient connaître «de graves
perturbations». Les maîtres d'ouvrage seront tenus pour
responsables de leurs sous-traitants.

Partenariat social en jeu

Aucun contrat de travail à la baisse ne sera toléré, ont encore
indiqué les syndicats à l'intention des agences de travail
temporaire. Rappelant que dans deux semaines, il n'y aura plus de
convention collective de travail nationale dans la troisième plus
importante branche de Suisse, Jacques Robert a jugé l'événement
«déterminant» pour l'avenir du partenariat social.



«La convention de la maçonnerie est celle de la retraite à
soixante ans, obtenue à la force du poignet en 2003, en décalage
avec le discours patronal sur l'allongement de l'âge de la
retraite». Une victoire de haute lutte que «la SSE n'a pas
pardonné» aux syndicats.



ats/jab

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Flexibilité en question

Au coeur du conflit avec le SSE figure l'annualisation du temps de travail, refusée par les syndicats. En attendant, les négociations sur d'autres sujets passent à la trappe, comme celles des conditions de travail liées aux intempéries, ou l'installation de filtres à particules sur les camions qui opèrent dans les tunnels.

Le 1er octobre, syndicats et patronat se retrouveront dos à dos avec plus de 80'000 salariés de la branche sans convention collective (CCT) nationale. Le syndicat Unia a lui déjà débloqué 5 millions de francs pour financer des grèves éventuelles.