Le mazout franchit la barre des 100 francs
Parallèlement à la flambée de l'essence, le prix du mazout atteint des records en Suisse. Pour les petits consommateurs, les cent litres de fioul de chauffage se négocient au-dessus du seuil des 100 francs.
La plupart des propriétaires attendent pour remplir leur
citerne, même si rien n'indique un renversement de tendance.
Pour des livraisons de 3000 à 6000 litres, les consommateurs
helvétiques doivent désormais débourser plus de 90 francs par 100
litres. Pour des quantités de 1500 à 2200 litres, le seuil des 100
francs par 100 litres de mazout vert a même été dépassé dans la
région zurichoise, a déclaré mercredi le directeur de l'Union
pétrolière suisse Rolf Hartl.
Jamais aussi cher
A l'exception d'une courte flambée des prix il y a deux ans en
raison des ouragans "Katrina" et "Rita", le mazout n'avait jamais
été aussi cher. Aucun indice ne laisse de plus présager une baisse
prochaine des prix, selon Rolf Hartl.
Les prix sont à la hausse depuis plusieurs mois, car la demande en
carburants est forte et l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (OPEP) réticente à relever sa production. Une flambée
continuelle des prix comporte toutefois le danger de provoquer des
distorsions économiques, souligne Rolf Hartl.
Le président de l'Union pétrolière suisse n'exclut toutefois pas
un renversement de situation sur le marché du brut. La récente
poussée des cours s'explique en effet en bonne partie par la
spéculation, sans lien avec l'offre et la demande. L'OPEP a en
outre le potentiel d'accroître sa production.
"Rien ne sert d'attendre"
Alors que les propriétaires tardent de plus en plus à remplir
leur citerne, les expériences faites ces dernières années montrent
qu'attendre longtemps pour acheter son mazout n'est pas une
stratégie payante, indique le directeur de l'Union pétrolière
suisse. A court terme, les prix devraient rester élevés.
Et dès 2008, le mazout devrait encore renchérir de 3,50 francs par
100 litres en raison de l'introduction de la taxe de 12 francs par
tonne d'émission de CO2 perçue sur les combustibles fossiles.
ap/cer
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Le pétrole aussi à la hausse
Le prix du baril de brut a de son côté atteint mercredi le seuil de 89 dollars pour la première fois à New York, dopé par la montée des tensions géopolitiques entre la Turquie et l'Irak d'une part, et les Etats-Unis et l'Iran d'autre part.
Le prix d'un baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a grimpé jusqu'à 89 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Il a toutefois terminé en légère baisse, à 87,4 dollars
A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en décembre a grimpé jusqu'à 84,43 dollars, échouant à quelques cents de son record historique de la veille (84,49 dollars). Le baril a clôturé à 83,13 dollars.
Le Parlement turc a approuvé une offensive militaire dans le nord de l'Irak visant à déloger les rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK).
D'autre part, le président américain George W.Bush a déclaré mercredi que les dirigeants internationaux devaient empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, s'ils souhaitaient «éviter une troisième guerre mondiale».