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Irak: le nombre de morts remonte en février

Les Irakiens n'en finissent plus d'enterrer leurs morts.
Les Irakiens n'en finissent plus d'enterrer leurs morts.
Au moins 721 Irakiens ont été tués en février dans les violences en Irak, soit une hausse de 33% par rapport à janvier, qui renverse une tendance à la baisse du nombre des victimes au cours des six derniers mois, selon des chiffres des ministères irakiens.

Les chiffres des ministères de l'Intérieur, de la Défense et de
la Santé, compilés par l'AFP, indiquent que 636 civils ont été tués
en février dans les violences, de même que 20 militaires et 65
policiers, soit un total de 721 victimes. Le nombre des blessés a
été de 847.

En janvier, au moins 541 Irakiens avaient été tués dans les
violences, ce qui a représenté le bilan le plus bas depuis février
2006. La hausse du nombre des victimes au mois de février met ainsi
fin à une baisse graduelle des violences observée pendant six mois
en Irak: 1'856 morts en août 2007, 917 en septembre, 887 en
octobre, 606 en novembre, 568 en décembre et enfin 541 en
janvier.



Deux attaques meurtrières ont marqué le mois de février. Le 1er,
une centaine de personnes ont été tuées et 208 blessées dans deux
attentats suicide perpétrés par des femmes kamikazes sur des
marchés de Bagdad. Trois semaines plus tard, 48 pèlerins en chemin
pour la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad, avaient
trouvé la mort dans un autre attentat.

La fin d'une tendance

L'administration américaine et le gouvernement irakien s'étaient
félicités de la baisse des violences à la suite de la mise en place
du plan de sécurité à Bagdad et d'un renforcement des opérations de
l'armée américaine dans le reste du pays. L'opération Fardh
al-Qanoun, lancée le 14 février 2007, avec la mobilisation de
milliers de policiers et militaires, appuyés par l'armée
américaine, avait permis de faire baisser le niveau des violences
dans la capitale.



Le Premier ministre Nouri al-Maliki a assuré jeudi que l'Irak
était parvenu à mettre fin aux conflits communautaires, lors d'un
discours prononcé à l'occasion d'un pèlerinage chiite à Kerbala
(sud). "Les terroristes voulaient déchirer l'Irak, (...) détruire
son unité. Ils voulaient des conflits communautaires et une guerre
civile mais (...) vous avez repoussé le spectre de la guerre
civile", a déclaré Nouri al-Maliki.



Il avait également exhorté son peuple à aider à éliminer "Al-Qaïda
des régions du nord: Mossoul, Kirkouk et Diyala" où, selon l'armée
américaine, la branche irakienne d'Al-Qaïda s'est réfugiée après
avoir été chassée du centre et de l'ouest.



afp/hoj

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120 morts par jour

Plus d'un million d'Irakiens ont été tués dans les violences depuis mars 2003, selon une étude publiée le mois dernier à Londres par la société de sondages Opinion Research Business (ORB).

Entre mars 2003 et juin 2006, 120 Irakiens, en moyenne, sont décédés chaque jour "de mort violente", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le nombre des morts irakiens dans les violences qui secouent le pays depuis l'invasion des troupes américaines et alliées de mars 2003 est un objet de controverse.

Les services du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki se refusent à divulguer des bilans de victimes depuis l'augmentation substantielle de la violence consécutive à l'attentat de Samarra de février 2006.

Le commandement américain ne tient pas de décompte des victimes civiles irakiennes.