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A Bali, les pays riches sont montrés du doigt

Les USA accusés d'être les "meurtriers de la planète"
Les USA accusés d'être les "meurtriers de la planète"
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Bali pour insister sur la «dette» des pays riches envers les pays pauvres en matière climatique. Les premiers seraient "largement responsables" du réchauffement.

Appelant les nations développées à «payer» pour des mesures
d'adaptation permettant aux pays émergents de supporter les
conséquences du réchauffement, les ONG et les militants écologistes
ont défilé dans le calme en marge du sommet de l'ONU sur le point
d'entrer dans sa deuxième semaine.

Les USA "meurtriers"

Les Etats-Unis, seul pays développé à ne pas avoir ratifié le
protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, et
leur président George W.Bush étaient qualifiés de «meurtriers de la
planète» sur des banderoles. La manifestation a réuni 500
personnes, selon la police balinaise.



Des manifestations se sont aussi déroulées dans plus de 50 villes
à travers le monde afin d'attirer l'attention du public sur la
question du changement climatique et de presser les dirigeants de
la communauté internationale d'agir.



Des centaines de personnes se sont notamment rassemblées à
Manille, la capitale des Philippines, notamment coiffées de
chapeaux pourvus d'éoliennes miniatures. A Taipei, quelque 1500
personnes ont défilé dans les rues en brandissant des banderoles et
des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Non au dioxyde de
carbone".

Inquiétude d'Yvo de Boer

Lors d'une manifestation dans un parc d'Aukland, en
Nouvelle-Zélande, plus de 350 personnes se sont allongées dans
l'herbe pour représenter les mots "SOS Climat". En Europe, des
manifestations étaient également organisées, notamment à Londres et
à Paris, à l'occasion de la "Journée mondiale du climat".



Plus de 10'000 personnes, dont des représentants de près de 190
gouvernements, sont réunis à Bali jusqu'au 14 décembre afin de
tracer une feuille de route de négociations pour prolonger au-delà
de 2012 le protocole de Kyoto.



A la fin de la première semaine du sommet, le patron de la
Convention climat de l'ONU, Yvo de Boer, s'est dit «optimiste» sur
l'issue des débats, tout en déplorant que les délégués à pied
d'oeuvre depuis lundi n'aient pas assez déblayé les multiples
sujets de débats ni assez progressé dans les propositions à
cibler.



«Ce qui m'inquiète un peu c'est que trop de sujets vont être
transférés au haut niveau (de négociations) et que les ministres
vont avoir beaucoup à faire, avec un temps très limité pour
parvenir à une conclusion», a déclaré le diplomate
néerlandais.



agences/cer

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Querelle entre la Chine et les USA

Chine en tête, les pays en développement se sont querellés avec les Occidentaux sur les réductions obligatoires d'émissions de gaz à effet de serre lors des discussions de Bali.

La Chine, désormais considérée par certains comme le premier émetteur mondial de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre (GES) devant les Etats-Unis, s'est interrogée sur l'équité de réductions contraignantes à l'heure où ses émissions par habitant équivalent un sixième des émissions américaines.

Pékin a aussi fait valoir que ses rejets de polluants dans l'atmosphère ne dataient que de quelques décennies tandis que ceux provenant de l'Occident remontaient à des centaines d'années.

Les Etats-Unis ont répondu samedi que Bali n'était pas le lieu pour discuter d'objectifs contraignants de réduction d'émissions. "Nous ne sommes pas prêts à le faire ici".

Une position qui fait craindre à certains que la Conférence de Bali ne débouche pas sur une inscription, dans le document final, de l'obligation pour tous les pays industrialisés de réduire leurs émissions de GES de 25 à 40% d'ici 2020.