Sa motion, qu'il souhaite déposer lundi selon le Matin dimanche , concerne le tir
sportif des enfants. En effet, environ 17'000 fusils Fass 90
seraient prêtés chaque année à des jeunes dès 10 ans.
Cette pratique, inscrite dans la loi, ne se justifie sur aucun
plan, estime le nouvel élu socialiste. On a tendance à l'oublier
tant la tradition est d'abord populaire en Suisse alémanique, mais
le tir sportif chez les mineurs n'existe que grâce à l'armée et
pour elle.
Catastrophe évitée
Le mois dernier, la police a arrêté à temps un jeune St-Gallois
qui avait projeté de tirer dans son école avec l'arme qu'il devait
recevoir en prêt.
"Il est stupéfiant de voir des fusils militaires prêtés à des
enfants de moins de 10 ans, alors que nous sommes aux prises avec
la problématique de la violence chez les jeunes", argumente encore
Jean-Charles Rielle dans les colonnes du Matin dimanche.
swisstxt/mej
Les armes de service facilement rachetées
Garder son arme de service une fois ses obligations militaires ne coûte que 100 francs pour un Fass 90 (une arme qui en vaut 3000), 60 francs pour un Fass 57 et 30 francs pour un pistolet d'ordonnance.
Aucun permis n'est exigé, comme il s'agit d'une ancienne arme de service devenue propriété privée. Bien sûr, les civils sont prévenus "qu'ils ne peuvent se balader n'importe où avec leur arme, notamment à l'étranger", précise un commandant d'arrondissement militaire de Neuchâtel.
Pour la demande, rien de plus simple: un document ad hoc doit être rempli avant la reddition du matériel militaire, à condition d'avoir suivi au moins deux programmes fédéraux de tir à 300 mètres.
On peut considérer qu'environ 25 à 30% des militaires rachètent leur arme.