L'arme d'ordonnance tue une nouvelle fois
Un Suisse de 51 ans a tué son ex-épouse dimanche soir à La Chaux-de-Fonds. Il a aussitôt alerté la police et a été arrêté au domicile de la victime. L'arme utilisée est un ancien pistolet d'ordonnance.
L'auteur des coups de feu a utilisé son ancienne arme
d'ordonnance, a précisé Pascal Luthi, porte-parole de la police
cantonale. Il avait conservé le pistolet, de type SIG 210 en
vigueur jusqu'en 1975, après avoir été libéré de ses obligations
militaires.
Deuxième drame en un an
Les deux enfants du couple, âgés de moins de 10 ans, ont été
confiés à un membre de la famille. Dans un premier temps, ils ont
été pris en charge par la cellule psychologique de la Police
cantonale, a précisé le porte-parole. Une vingtaine de policiers
ont été mobilisés. Une enquête est en cours.
Le drame survenu dimanche est le deuxième en moins d'une année
mettant en cause des armes d'origine militaire dans le canton de
Neuchâtel. En août dernier, un ancien colonel de l'armée suisse,
âgé de 67 ans, avait abattu son épouse âgée d'une cinquantaine
d'années à Montmollin, près de Neuchâtel.
300 morts par année
Selon une étude dirigée par le criminologue Martin Killias, près
de 300 personnes sont tuées chaque année en Suisse par des armes de
service. Deux tiers des suicides et un tiers des meurtres
«domestiques» sont commis avec une arme d'ordonnance, qui n'est pas
toujours celle du meurtrier, avait indiqué le professeur en
décembre 2006.
ats/tac
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Nombreux drames en 2007
Plusieurs drames impliquant des armes militaires ont défrayé la chronique en 2007.
Fin novembre, une jeune recrue de 21 ans avait abattu une adolescente de 17 ans à un arrêt de bus près de Zurich.
Mi novembre à Lausanne, un Suisse de 23 ans a tiré sur son ex-amie, une Allemande de 20 ans, avant de retourner l'arme contre lui.
Peu avant, un Suisse de 23 ans, musulman pratiquant, avait tiré des coups de feu avec son fusil d'assaut au Centre islamique de Crissier, près de Lausanne, blessant ainsi un homme de 43 ans.
En avril, un tireur fou de 26 ans avait tué avec son fusil d'assaut un homme de 71 ans à Baden (AG).
Un an plus tôt, Corinne Rey-Bellet et son frère Alain avaient été tués par le mari de l'ex-championne de ski avec son arme d'ordonnance.