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Crise à l'UBS: Marcel Ospel s'explique

Marcel Ospel traverse une mauvaise passe à la tête de l'UBS.
Marcel Ospel est de plus en plus au centre des critiques
Marcel Ospel, président du conseil d'administration de l'UBS, veut s'engager activement dans la phase de redressement du numéro un bancaire suisse. Il a défendu mardi à Londres la stratégie du groupe.

Les activités à l'origine de la tourmente vont être
repositionnées. Personne n'attendait de l'UBS qu'elle soit touchée
par la crise du subprime (crédit à risque), a expliqué en substance
M. Ospel lors d'une journée des investisseurs. Contrairement à
d'autres établissements, elle a toujours refusé de s'engager dans
des activités risquées.

"Petite équipe" en cause

Les importantes pertes sur les marchés hypothécaires américains
viennent d'une petite équipe qui n'a pas su reconnaître les
risques. Lundi, la banque a annoncé une dépréciation d'actifs de 10
milliards de dollars (11,3 milliards de francs).



«Je suis fier de l'histoire de l'UBS. Mais je ne suis pas fier de
ce qui s'est passé en 2007», a ajouté celui que d'aucuns voudraient
voir démissionner depuis la débâcle de cet automne.



Dans la banque d'investissement, première concernée par la crise
du subprime, l'UBS veut se repositionner sur les secteurs à forte
croissance en particulier ceux de revenu fixe. Plusieurs activités
de cette division ont dégagé de bonnes performances cette
année.

Emplois supprimés

Les suppressions d'emplois sont en cours, a précisé Marcel
Rohner, patron de l'UBS. D'ici la fin de l'année 1400 postes auront
passé à la trappe. Cent autres suivront début 2008. Devant les
spécialistes, Marcel Rohner a estimé que le renforcement du capital
également annoncé lundi est une mesure efficace contre les
turbulences actuelles.



Le groupe a cherché une solution qui lui permettait de ne pas
toucher à la base de capital. En outre, il ne devrait pas avoir
besoin de lever d'autres fonds. L'UBS va renforcer sa base de
capital en levant notamment 13 milliards de francs auprès de deux
investisseurs stratégiques.



L'un est le gouvernement de Singapour, à travers la société
d'investissement GIC. Le second vient du Moyen-Orient. Son identité
n'a pas été dévoilée.



ats/nr

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Perte nette en 2007

La banque, qui célèbre ses dix ans d'existence cette année, devrait terminer 2007 sur une perte nette, la première de son histoire.

A la Bourse suisse, en fin d'après-midi, l'action reculait de 3,19% à 56,15 francs. Au même moment, l'indice SMI des 20 valeurs-vedettes perdait 0,70%.