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L'UDC emmenée par le duo Brunner-Blocher

Yvan Perrin justifie l'abandon du référendum contre la libre circulation (interview Pierre Gobet).
La nouvelle structure de l'UDC comptera sept personnes au total
Le comité directeur et le comité central de l'UDC ont désigné vendredi le St-Gallois Toni Brunner candidat à la présidence du parti. Christoph Blocher sera, au titre de vice-président, responsable de la conduite stratégique de la direction.

L'assemblée des délégués, prévue le 1er mars à Frauenfeld (TG),
aura le dernier mot.

L'ancien conseiller fédéral devrait ainsi devenir l'un des cinq
vice-présidents du parti. Cette nouvelle structure de conduite a
été choisie pour «professionnaliser et renforcer» le parti.



Autour du conseiller national st-gallois Toni Brunner
travailleront aussi le président du groupe parlementaire Caspar
Baader (BL), le seul sans le statut de vice-président, et le
conseiller national bernois Adrian Amstutz. Yvan Perrin, conseiller
national neuchâtelois, reste vice-président. Jasmin Hutter,
conseillère nationale st-galloise, sera responsable de la
formation. A Walter Frey, ancien conseiller national zurichois, a
été confiée la tâche de renforcer les contacts avec l'économie.

A nouveau "l'un des sept"

Plus précisément, Christoph Blocher prend place en tant que
responsable de la conduite stratégique, de la recherche et des
campagnes. «Je serai l'un des sept, comme avant», a lâché le
conseiller fédéral destitué. «Je vous donnerai de premiers exemples
de ma stratégie dans une semaine à l'Abisgüetli», a-t-il
ajouté.



«Chacun de nous est responsable d'un domaine», a-t-il répondu au
journaliste qui lui demandait s'il ne risquait pas d'intervenir sur
les platebandes du futur président.



«J'attends beaucoup d'idées de la part de Christoph Blocher», a de
son côté indiqué Toni Brunner, 33 ans. «Il connaît des perspectives
que nous ne connaissons pas, par exemple quatre ans au Conseil
fédéral. Le parti va en profiter.»

Fils spirituel de Blocher

Toni Brunner, 33 ans, est un agriculteur entré au Conseil
national en 1995 à l'âge de 21 ans. Fils spirituel de Christoph
Blocher, dont il imite volontiers la manière de parler, le
St-Gallois est vice-président de l'UDC suisse depuis février
2000.



C'est lui qui a mené l'UDC st-galloise au succès qu'elle connaît
(35% de l'électorat). Il a également conduit la campagne nationale
du parti lors des dernières élections fédérales, avec une même
réussite.



«Nous avons besoin d'un changement de génération, a dit Ueli
Maurer. Beaucoup de nos nouveaux membres sont jeunes». Ueli Maurer
loue les qualités de généraliste politique et la motivation de
l'»encore jeune» St-Gallois, qui a dit vouloir combler son
ignorance du français.



La nomination de Toni Brunner n'est pas une surprise. Après son
échec au Conseil des Etats l'an dernier et son renoncement à une
candidature au gouvernement de son canton, il semble s'être réservé
pour ce poste.



ats/cer

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Une équipe à disposition de Blocher

Christoph Blocher annonce qu'il aura à disposition une équipe, employés ou bénévoles, et qu'il y aura «de nombreux groupes» de travail.

Jasmin Hutter et Walter Frey auront aussi leurs propres équipes au sein du secrétariat général.

Christoph Blocher pense qu'il travaillera «à 200%» pour sa nouvelle fonction.

Interrogé sur sa rente d'ancien conseiller fédéral, il a plaisanté en disant qu'»elle ne suffira pas à mener les futures campagnes du parti».

Interventions tous azimuts

En ce qui concerne sa stratégie globale d'opposition, l'UDC estime qu'une consolidation est nécessaire.

«Nous interviendrons politiquement en dehors du Conseil fédéral, mais sur tous les thèmes», a dit Ueli Maurer.

Quant à une éventuelle réintégration des deux conseillers fédéraux Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf, Ueli Maurer a été très clair: «la porte est fermée et elle le restera. Il n'y a pas un nanomillimètre de marge de manoeuvre.»

Dans un communiqué, l'UDC souligne qu'elle restera dans l'opposition jusqu'à ce que l'Assemblée fédérale élise au Conseil fédéral les candidats proposés et souhaités par elle.

L'objectif de l'UDC est de gagner les élections en 2011. Le fil conducteur de son action politique est le programme "Ma maison notre Suisse".

Il s'agit pour l'essentiel de s'engager pour une Suisse indépendante et neutre, pour une baisse des impôts et pour plus de sécurité en combattant les abus dans le droit d'asile et dans le domaine social.