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La Poste doit se restructurer maintenant

Des changements sont nécessaires à La Poste, selon le ministre
Des changements sont nécessaires à La Poste, selon le ministre
Malgré la bonne conjoncture et ses bénéfices, La Poste doit se restructurer, estime Moritz Leuenberger. Si elle ne le fait pas maintenant, elle ne sera pas prête à affronter une concurrence plus acharnée.

Mais selon le ministre de la Communication dans une interview
parue samedi dans «24 Heures» et «La Tribune de Genève», cette
restructuration ne doit pas se faire dans la précipitation, car
cela impliquerait sûrement un refus des citoyens lors de la
votation.

Le conseiller fédéral estime aussi le géant jaune devrait livrer
maintenant une partie de ses bénéfices à la Confédération.



Ces dernières années, Berne a renoncé à sa participation aux
bénéfices, préférant qu'une partie de cette somme serve à
consolider la caisse de pension du géant jaune. Mais, vu
l'évolution positive, quelque 200 millions devraient tomber dans
son escarcelle cette année, pour la première fois.



Concernant la libéralisation du marché postal, il faudra prévoir
des mesures d'accompagnement pour le personnel, comme une
convention collective, ajoute Moritz Leuenberger.

Desserte de base

Enfin, le conseiller fédéral exclut des tarifs différenciés
selon la distance d'acheminement. La concession que recevra La
Poste précise qu'elle devra desservir toute la Suisse aux mêmes
conditions, rappelle-t-il.



Si elle n'est pas en mesure de financer totalement la desserte de
base, un fonds de subventions est prévu auquel participeront La
Poste et ses concurrents. Et si cela ne suffit pas, la
Confédération paiera, explique le ministre. Le Conseil fédéral
devrait mettre en février en consultation la révision de la
législation postale.



ats/cer

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Pas de banque postale pour l'instant

Le Conseil fédéral est opposé à l'octroi d'une licence bancaire à La Poste.

"La banque postale, ce n'est pas pour demain", a expliqué Moritz Leuenberger.

"Le Conseil fédéral estime qu'il n'est pas facile de gérer une banque avec succès et qu'on ne peut pas garantir que les gains seraient suffisants pour subventionner la desserte de base", selon le chef du DETEC.

"Et si cela échoue, la Confédération devra payer, comme avec Swissair". Le risque est trop grand, souligne Moritz Leuenberger.

Pour faire face à la concurrence accrue, La Poste souhaiterait bénéficier de conditions cadres qui lui laissent davantage de marge de manoeuvre.

L'entreprise aspire en particulier à une licence bancaire pour Postfinance, ce qui lui permettrait de déployer ses activités sur le marché suisse des crédits.